Aide à domicile (1)
Datte: 05/11/2021,
Catégories:
fh,
hplusag,
campagne,
amour,
Oral
pénétratio,
fsodo,
portrait,
rencontre,
Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe
... robot racleur pour garder l’étable toujours propre.
Ils allèrent donc tous les deux chez un fournisseur, choisir et commander le matériel le plus adapté. Julien était très fier, c’était la première fois que Monsieur Germain l’emmenait dans son gros 4X4 et sollicitait son avis. Ils passèrent tout juillet à installer tout cela en plein cagnard, débroussaillant, étirant des centaines de mètres de barbelés très coupants. Gus peinait visiblement, devait souvent s’arrêter, suant sang et eau, essoufflé. Julien mit cela sur le compte de l’âge, ignorant qu’à cinquante ans un homme en bonne santé est plutôt au sommet de sa force et de sa résistance physique. Il fallait aller vite et avoir terminé avant la moisson, le blé n’attendrait pas. Ils enchaînèrent donc par la moisson, Germain au volant de la moissonneuse et Julien à celui du tracteur. Une bonne récolte, le pain serait bon et les animaux bien nourris.
C’est peu après, un peu avant les vendanges, qu’un soir Mélanie s’impatienta. Gus n’était pas rentré, la nuit tombait, et la carpe farcie desséchait dans le four. Elle appela sur son portable, sans réponse.
— Ils sont encore en train de discuter et d’élucubrer sur d’autres projets, marmonna-t-elle en appelant le portable de Julien.
— Non, M’dame, il n’est pas avec moi. Il est passé voir les cochons, mais… y a au moins deux heures de ça.
Mélanie sortit dans la cour, fit le tour des granges et des étables, pas de Gus. La nuit était déjà noire quand elle revint vers la ...
... maison. Dans le silence, elle perçut au loin un bruit de moteur.
— Ah, quand même ! Il ne va plus tarder…
Elle sortit la carpe et se prépara à la découper. Mais toujours pas de Gus. Elle ressortit et entendit encore exactement le même bruit de moteur, cela venait du chemin reliant les deux fermes. Elle sauta dans le 4X4, supposant qu’il avait un problème ou une panne. Passée la colline, juste dans le creux boisé, elle vit le tracteur dans la lumière des pleins phares. Il était en fâcheuse posture, le nez dans le fossé, moteur tournant. Elle courut jusqu’à la cabine, trouvant Gus affalé sur le volant. Elle coupa le contact et essaya de secouer son mari :
— Gus ! Mon Gus ! Ça ne va pas ? GUS !
Il bascula sur le côté, inerte. Ne sachant que faire, elle rappela Julien.
— Julien, viens, viens vite, Gus a fait un malaise…
— Mais où ?
— Viens vite, sur le chemin de la ferme dans le petit bois.
Le jeune homme arriva en trombe sur son scooter. Mélanie essayait de couvrir Gus avec un plaid trouvé dans la voiture.
— Il faut le sortir de là, dit Julien. Mais d’abord,j’appelle le SAMU.
Sortir un homme de cette corpulence d’une cabine de tracteur le nez piqué dans un fossé ne fut pas aisé. Mais l’angoisse décuplait leurs forces, ils parvinrent à le déposer délicatement sur le chemin. Ils avaient à peine terminé cette opération que l’hélicoptère du SAMU faisait un point fixe au-dessus d’eux, cherchant de son phare un endroit pour atterrir. Trois types arrivèrent avec ...