Pas de pénurie pour les masques - Histoires de Sexe

Pas de pénurie pour les masques

... aussi. Les cocktails sont servis, il fait bon. Ambiance chaude, j’ai vraiment l’impression, mais bon, je ne peux pas trop faire demi-tour maintenant.

Puis, une des deux hôtesses de l’accueil arrive et nous dit :

— La soirée va bientôt commencer, descendez au salon en dessous, s’il vous plaît.

Nous prenons l’escalier, tentures, velours, éclairages tamisés, vraiment le cliché de ce qu’on imagine de ce genre de soirées dites « privées ».

Le salon en dessous est aussi luxueux. Une sorte de mini-scène au milieu, des éclairages, sans doute pour le film, et un grand écran.

Il y a des chaises ou des fauteuils pour tout le monde, et un buffet, le long des murs :

— Prenez place, s’il vous plaît. Pour votre information, la lumière sera très tamisée, mais ce ne sera pas l’obscurité complète. D’abord pour des raisons de sécurité, nous sommes un établissement certes privé, mais qui reçoit du public. Nous respectons donc toutes les normes. Nous avons eu la visite de la Commission de sécurité le mois dernier. Nous leur avons d’ailleurs donné des invitations pour ce soir, mais pour respecter leur intimité, nous ne pouvons pas vous dire s’ils sont présents ce soir ou non. Vous avez des toilettes de part et d’autre de l’escalier que vous avez emprunté pour arriver jusqu’ici. Il y a également des douches, pour ceux qui le souhaiteraient.

C’est décidément très bien organisé. Effectivement, il y a les sorties de secours, et les toilettes. Trois rangées de sièges. Je prends la ...

... main de Philippe pour nous mettre derrière, près des toilettes, et donc aussi de l’escalier. Je me dis que si je ne supporte pas, nous partirons discrètement par l’escalier. La plupart des spectateurs ont des masques, sauf trois hommes et une femme, au premier rang.

Les lumières se tamisent, sauf celles au centre de la pièce, la musique part. On dirait bien celle d’Eyes Wide Shut, j’ai bien senti le coup. Et l’écran s’allume. On aperçoit alors une femme, très bien habillée, qui en tient une autre, visiblement par une sorte de laisse, qui passe sous une cape, qui englobe en entier, la deuxième personne. Philippe se penche vers moi :

— C’est A. qui est en laisse
— Je m’en doutais

Je reconnais les lieux sur l’écran, c’est l’étage du dessus, et les deux femmes se dirigent vers l’escalier que nous avons pris pour descendre. Et elles entrent dans la salle avec le cameraman.

— C’est son mari qui filme
— Oui, j’ai compris

Elles arrivent. La femme qui tient la laisse s’adresse à nous :

— Bonsoir, Mesdames et Messieurs, bienvenue parmi nous. Je m’appelle Mathilde et je suis la maîtresse de cérémonie, pour cette soirée dédiée à A. C’est elle la reine de la soirée, et elle nous a demandé de lui organiser quelque chose d’exceptionnel. Nous avons décidé de relever le défi, ce qui n’est pas évident, car A. a déjà beaucoup d’expérience, donc il est devenu compliqué de la satisfaire. Avant de commencer, sans tarder, car comme vous allez le voir, A. est totalement nue sous ...