Pas de pénurie pour les masques - Histoires de Sexe

Pas de pénurie pour les masques

... au-delà des performances « physiques », c’est le plaisir et la joie de A. qui en parle très librement. Il y a même des scènes sado-masos, fortes, et là aussi, A. explique tout le plaisir qu’elle y prend. Assez surprenant, mais le côté très naturel d’A. enlève tout aspect vulgaire à cette activité, visiblement très librement consentie et vécue dans la joie et la décontraction. C’est une forme de dépassement d’elle-même qu’elle semble rechercher. Si c’est dans le sexe, pourquoi pas ?

J’en viens donc assez vite à dire à Philippe :

— Écoute, pourquoi pas ? Ça m’intéresse de voir, si on peut voir quelque chose. Si tu veux, on y va.
— Très bien, tu veux que je t’en dise un peu plus ?
— Oui, bien entendu
— Je crois que le thème de la soirée, c’est une« public disgrace », c’est-à-dire qu’A. doit avoir plusieurs scènes pornos, plutôt sous une forme de soumission, et qu’il y a des spectateurs, dont nous ferons partie
— Tu sais combien de personnes sont invitées ?
— Je pense qu’il y en a une vingtaine.
— Bon, OK, pourquoi pas. Je ne veux pas mourir idiote. Si tu veux, encore une fois, c’est OK pour moi.

Philippe confirme le lendemain.

Le vendredi soir de l’événement arrive. Philippe me dit qu’une tenue de soirée est exigée, donc nous voilà sur notre 31, et nous arrivons à l’heure indiquée sur les cartons. C’est, sans surprise, un club privé. Philippe me dit que le club a été réservé pour cette soirée, spécialement pour la venue d’A. Décidément, Philippe est très ...

... bien renseigné, il faudra qu’à l’occasion, j’en sache un peu plus.

Nous entrons, nous arrivons dans ce qui est l’accueil. C’est très bien, très cossu. Deux personnes à l’accueil, qui vérifient nos cartons d’invitation, et qui prennent nos manteaux. Philippe est en costume, et j’ai une robe de soirée. Pas trop décolletée, mais plutôt pas mal pour une femme de mon âge.

L’une des deux jeunes filles s’adresse à nous :

— Souhaitez-vous un masque ?
— Un masque, je demande ? Pour quoi faire ?
— Comme vous devez le savoir, la soirée est filmée, et le film sera sur le site d’A. Certes, seule la scène est très bien éclairée, mais il peut y avoir des plans un peu moins serrés où on peut voir le public.
— Ah, je suis un peu surprise. Je pense qu’on va prendre les masques alors.

Il y a deux types de masques, pour femme et pour homme. Elles nous donnent deux masques, qui couvrent bien le visage, un simple loup pour les femmes, avec un lien, et un masque plus grand pour les hommes, qui descend jusqu’au menton.

Je dis alors à Philippe :

— Dis donc, ça va faire très« Eyes wide shut » ?
— Oui, tu n’avais pas compris ?
— Pas à ce point. Ça va être marrant. Heureusement qu’on a les masques.
— Oui, ça devrait être intéressant. Et avec les masques, on est tranquilles.

Nous entrons dans le salon, il y a effectivement une dizaine de personnes, essentiellement des couples, puis, un quart d’heure plus tard, nous sommes une vingtaine. La plupart ont déjà mis leur masque, nous ...