1. L'enfant du siècle


    Datte: 19/10/2021, Catégories: hsoumis, fdomine, Voyeur / Exhib / Nudisme portrait, historique, rencontre, nudité, Auteur: Tiberius, Source: Revebebe

    ... crochets, je veux pouvoir me débrouiller tout seul.
    — Tu seras mon modèle.
    — Pour des nus ?
    — Notamment, oui.
    
    Je rougis. Je n’avais jamais imaginé faire ce genre de choses, me dénuder devant quelqu’un, de surcroît une jeune femme qui était mon amie d’enfance.
    
    — Tu es gêné ? me demanda-t-elle.
    — Oui, un peu. Je n’ai… je n’ai jamais fait cela.
    — Armand, fit-elle à voix basse en posant sa main sur mon bras, ne t’inquiète pas, c’est moi, c’est de l’art, il y a de la confiance entre nous, n’est-ce pas ?
    — Oui, bien sûr, répondis-je d’une voix étranglée tandis que je sentais le rouge me monter au visage.
    
    Elle me prit par la main et me fit lever de mon fauteuil.
    
    — Viens, Armand, je vais te montrer mon atelier, nous irons tout doucement, d’accord ?
    — Oui, Geneviève. Je vais faire de mon mieux. J’ai vraiment besoin de travailler.
    — Ce n’est pas du travail, c’est du plaisir que d’être modèle. Je l’ai fait de nombreuses fois pour des peintres afin de pouvoir subvenir à mes besoins lorsque j’étais étudiante.
    
    Je restais interloqué. Geneviève nue devant un peintre ? Je n’osais imaginer la situation et ressentis comme une pointe de jalousie. « Idiot ! », me dis-je en mon for intérieur. Cela faisait des années que nous ne nous étions pas vus, depuis notre enfance en réalité.
    
    Nous traversâmes le couloir principal de cet immense appartement bourgeois pour en arriver à l’arrière. J’entrai dans une grande pièce éclairée par la fenêtre qui donnait sur la cour intérieure ...
    ... de l’immeuble. Comme dans beaucoup d’immeubles parisiens, l’arrière donnait sur des petites cours soigneusement entretenues où les habitants cultivaient des parterres fleuris. Je jetai un coup d’œil à l’atelier. Il y avait divers tableaux, quelques-uns montrant des scènes de la vie quotidienne à Paris, d’autres des paysages de campagne, dont un de montagne qui évoquait une réminiscence de mon pays natal. Je m’y attardai.
    
    — Celui-là, je l’ai fait d’après mes souvenirs de mes balades avec toi, lorsque nous étions enfants, me souffla Geneviève.
    
    Je la regardai dans les yeux, puis lui souris d’un air timide, sans rien dire. J’étais ému de ce détail. On voyait une montagne au loin, puis une rivière, avec à côté une petite ferme. Il s’agissait sans nul doute du Jabron, la vallée dans laquelle j’avais grandi. Je me tournai ensuite vers un autre tableau, cette fois un nu féminin, dans lequel une jeune femme brune semblait sortir du bain, se tenant les cheveux de la main droite. Le mouvement du corps semblait mettre en valeur ses seins altiers. Sa tête légèrement penchée sur le côté et son regard franc et droit ajoutaient une délicate note de sensualité à l’ensemble.
    
    — C’est d’après un modèle ? m’enquis-je.
    — Regarde bien le visage, se contenta de répondre Geneviève.
    
    Je m’approchai du tableau et je contemplai le visage de la jeune fille.
    
    — Marthe ? fis-je.
    — Oui, je l’ai fait poser au sortir de son bain.
    — Elle a accepté ?
    — C’est elle qui me l’avait demandé, lâcha ...
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