1. L'enfant du siècle


    Datte: 19/10/2021, Catégories: hsoumis, fdomine, Voyeur / Exhib / Nudisme portrait, historique, rencontre, nudité, Auteur: Tiberius, Source: Revebebe

    ... dans une salle dont la fenêtre donnait sur cette grande rue rectiligne des quartiers haussmanniens de Paris. Pour tout mobilier, il y avait quelques chaises dépareillées, un petit guéridon sur lequel trônait un cendrier rempli à ras bord. Le papier peint qui ornait les murs, de couleur bordeaux, était fatigué et vieilli.
    
    Après quelques minutes d’attente, un homme d’une cinquantaine d’années à la moustache fournie vint me voir et s’enquit de la raison de ma visite.
    
    — J’ai vu une annonce sur le numéro de samedi qui précisait qu’il fallait s’adresser au bureau du journal, répondis-je.
    — De quelle annonce s’agit-il ?
    
    Je lui montrai l’exemplaire que j’avais acheté.
    
    — Ah ! Mais la personne qui a déposé l’annonce est passée ce matin pour la retirer. Cette annonce ne rencontre pas beaucoup de succès, donc elle l’a retirée. Vous êtes le premier à vous présenter depuis le début de la semaine dernière. Avec la guerre, les gens n’ont pas le loisir de s’occuper de ce genre de fariboles…
    
    J’étais au désespoir. C’était ma seule chance de pouvoir trouver une activité et de gagner un peu d’argent.
    
    — Et comment puis-je joindre cet artiste ?
    — Nous n’avons normalement pas pour habitude de communiquer l’adresse des personnes qui déposent des annonces, répondit-il sèchement.
    — C’est que c’est assez urgent. J’ai besoin de cet emploi. J’ai un urgent besoin d’argent.
    — Écoutez, je vais voir ce que je peux faire. Attendez-moi ici quelques instants.
    — Je vous remercie, ...
    ... monsieur.
    
    Et l’employé du journal sortit de la salle d’attente, me laissant seul avec mon désespoir. Qu’allais-je faire si on ne me fournissait pas l’adresse du peintre ? Et si on me la fournissait et que celui-ci ne soit plus intéressé ? Mon moral était au plus bas.
    
    Il revint au bout d’un quart d’heure et me tendit un papier.
    
    — L’adresse est ici. Ce n’est pas loin de la Sorbonne.
    — Merci, monsieur. Au revoir.
    
    Je sortis dans la rue. L’air était glacial. Je regardai l’adresse. « 68 rue Saint-Jacques 2e étage Paris Ve ». Je me rendis à l’adresse indiquée, j’avais déjà visité ce quartier, attiré par la Sorbonne. J’étais épuisé de faim et de fatigue, n’ayant rien avalé depuis la veille à midi. Tout le quartier respirait l’opulence et la richesse, la puissance que confère l’argent. Cela offrait un singulier contraste avec ma situation. Je m’arrêtai devant la porte de l’immeuble, interdit et désemparé. Je n’osais me présenter au concierge. Je fis le pied de grue pendant quelques minutes.
    
    Soudain, une jeune fille apparut, vêtue d’un manteau élimé et d’une écharpe et portant un lourd sac à la main droite. C’était visiblement l’employée domestique d’un des habitants de l’immeuble.
    
    — Bonjour, mademoiselle. Veuillez m’excuser…
    
    Elle recula, surprise et légèrement apeurée.
    
    — Oui ? fit-elle.
    — Je cherche une des personnes qui habite dans cet immeuble…
    — Qui ?
    — Je ne connais pas son nom. Je sais qu’il s’agit d’un peintre…
    — Mademoiselle de Fallières ? Je suis sa bonne. ...
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