1. L'enfant du siècle


    Datte: 19/10/2021, Catégories: hsoumis, fdomine, Voyeur / Exhib / Nudisme portrait, historique, rencontre, nudité, Auteur: Tiberius, Source: Revebebe

    ... quand nos pères se sont brouillés !
    — Toi aussi, tu m’as manqué, Geneviève.
    — Par contre, le fait que ce soit toi qui te présentes en tant que modèle, ça me pose un problème.
    — Pourquoi ? J’ai vraiment besoin d’avoir un emploi, Geneviève.
    — Entre autres, je fais des nus. Au nom de notre ancienne amitié, je ne sais pas si c’est possible.
    
    Je gardai le silence. Des nus ? On m’avait parlé avec mépris au séminaire de la dépravation et de la décadence des mœurs qui régnaient dans les milieux artistiques parisiens. Cela était-il donc vrai ?
    
    — As-tu un endroit où dormir ? me demanda Geneviève.
    — Oui, j’ai une chambre dans un hôtel aux Halles.
    
    Elle se leva et prit un sac à main posé sur un guéridon. Elle en sortit un billet de cinquante francs, qu’elle me tendit.
    
    — Ce n’est pas le tarif habituel pour un modèle, mais je ne laisse pas un ami dans la panade.
    
    Je ne pouvais que l’accepter. Je pris le billet et la regardai.
    
    — C’est une somme énorme, Geneviève.
    — J’ai de l’argent. Reviens demain matin vers 9 heures et demie et nous parlerons de tout. D’accord ? Je vais demander à Marthe de te raccompagner en bas.
    
    Je me levai. Elle m’embrassa sur la joue.
    
    — À demain, Geneviève.
    
    Je sortis dans la rue froide et me dirigeai à pied vers les Halles. J’étais trop abasourdi pour prendre conscience que j’avais désormais suffisamment d’argent en poche pour payer un fiacre.
    
    **********
    
    Ce soir-là, je m’offris un somptueux dîner dans un restaurant du quartier des ...
    ... Halles et j’allai me coucher tôt, à la fois soulagé et honteux de dépendre de Geneviève pour ma subsistance. Je voulais être indépendant et pouvoir me débrouiller seul, dépendre d’une femme me déplaisait au plus haut point, même si je n’avais pas le choix.
    
    Le lendemain, je me présentai chez Geneviève à l’heure convenue. Je m’étais soigneusement rasé et j’avais revêtu mon meilleur costume, quand bien même il était légèrement élimé. Geneviève m’accueillit dans son salon et me proposa un café après avoir déposé un léger baiser sur la joue.
    
    — As-tu bien dormi ? me demanda-t-elle.
    — Oui, fort bien. Je te remercie.
    
    Nous devisâmes de choses et d’autres, elle me raconta sa vie bohème à Paris alors qu’elle étudiait aux Beaux-Arts, je l’entretins pour ma part de mes années d’étude au séminaire.
    
    — Et pourquoi as-tu décidé de renoncer à tes vœux ?
    — Je ne voulais pas être prêtre, je voulais… connaître l’amour.
    — Ah ! s’exclama-t-elle en haussant un sourcil. Et de poursuivre : je suppose que tu y as acquis une grande culture classique ?
    — Oui, cela fait partie de la formation.
    — Sais-tu parler des langues étrangères ?
    — Oui, l’anglais et l’allemand, en sus du latin. Je lis des textes de littérature classique de ces deux langues.
    — J’ai un ami qui possède une petite maison d’édition. Je te le présenterai dès que la guerre sera finie, il est parti se réfugier en province chez sa belle-famille.
    — Oui mais que puis-je faire, en attendant ? Je ne souhaite pas vivre à tes ...
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