Quadrifoglio
Datte: 11/10/2021,
Catégories:
fh,
fffh,
couple,
grossexe,
grosseins,
groscul,
campagne,
fsoumise,
noculotte,
ffontaine,
entreseins,
Oral
fdanus,
fsodo,
délire,
enfamille,
Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe
... partirent prier. Dès le lendemain, les frangines rappliquèrent et Francesca prit tout en main, les autres marchant à la baguette. Elle décida que la mère et l’enfant, qui n’était ni déclaré ni baptisé, seraient placés dans le même cercueil, un cercueil blanc qui serait rapatrié dans l’église pour une veillée ardente. Marco était toujours dans un état semi-comateux et refusait toute nourriture, malgré l’insistance de Leila et Regina. Encore une fois, c’est Francesca qui dut œuvrer. Elle se campa devant Marco comme une furie :
— Tu vas arrêter ton cinéma, bon à rien ! Oui, ta femme est morte et ton fils est mort. Non, ce n’est pas toi qui les as tués, tu n’y es pour rien. Pas de docteur, loin de tout, c’est tout. Mais maintenant tu dois les accompagner à leur dernière demeure, te conduire en homme, en mari, en père et en vrai calabrais. (Elle le gifla à toute volée.) Debout, va te raser, va te laver, tu pues le bouc, et mange pour tenir ta place ! Allez, mauviette !
Elle allait encore une fois le gifler, mais la main du gaillard retint son bras au vol.
— Femme, ne recommence jamais cela ou il t’en cuira.
Francesca avait comme un bracelet rouge autour du bras, il n’empêche qu’il se leva et alla se laver.
— Comme des gamins, ces hommes. Il faut leur faire honte pour qu’ils réagissent, marmonna-t-elle.
Le soir même, un corbillard ramena le cercueil qui fut installé directement dans l’église. Les femmes se relayeraient toute la nuit au chevet des défunts, les ...
... obsèques auraient lieu le lendemain. La cérémonie fut longue et ennuyeuse dans une église bondée. Beaucoup d’hommes restèrent à l’extérieur faute de place, et les discussions allaient bon train sur l’isolement, le manque de docteur et l’inaction de la municipalité. Tout le monde se rendit en cortège jusqu’au cimetière derrière le corbillard, sous l’accompagnement sinistre de la cloche du glas et dans ce brouhaha particulier des enterrements, composé des chaussures battant le pavé et de chuchotements étouffés.
Au moment de la mise en terre, un orage éclata et vint rincer tout ce beau monde, renforçant le sombre des vêtements de circonstance. Stoïques sous la pluie, les trois sœurs portaient le même tailleur noir. Leurs maris, arrivés juste pour la cérémonie, coururent à leurs voitures chercher des parapluies, pestant contre ce patelin de merde qu’ils avaient déjà hâte de quitter. Tous trois s’entendirent pour ne plus jamais y remettre les pieds une bonne fois pour toutes, quoi qu’en disent leurs épouses. Marco s’agenouilla au bord du trou, dans la terre mouillée, et resta prostré un long moment tandis que les villageois défilaient pour les condoléances. Certains lui posaient une main de sympathie sur l’épaule, d’autres respectaient sa douleur.
Comme il est de coutume, un enterrement, ça creuse et ça assoiffe, un traiteur avait été prévu pour servir une collation dans la maison de la défunte où l’on se rendit nombreux. On servit du café aux femmes, un verre de vin aux hommes ...