1. Quadrifoglio


    Datte: 11/10/2021, Catégories: fh, fffh, couple, grossexe, grosseins, groscul, campagne, fsoumise, noculotte, ffontaine, entreseins, Oral fdanus, fsodo, délire, enfamille, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... l’huile.
    
    Ils arrivèrent enfin à la troisième parcelle, celle des citronniers. Là, Marco expliqua que Claudia passait beaucoup de temps à retirer les jeunes citrons à peine formés, n’en conservant qu’une douzaine par arbre. C’était une douzaine, mais énormes, plus gros que des oranges, aussi gros que des œufs d’autruche. Le bas du champ sans entretien portait encore des centaines de citrons « normaux » par arbre, qui allaient tous pourrir bientôt.
    
    — Marco, c’est terrible, dit Regina. Nous achetons les citrons bio à six euros le kilo en ville. Peut-on dire que cette parcelle est « bio » ?
    — Tu plaisantes. Il faut trois ans sans pesticides pour passer en bio. Quand ton père est-il mort ?
    — J’avais huit ans…
    — Eh bien, voilà vingt-deux ans qu’aucun produit n’a été utilisé ici. C’est du 150% bio !
    — Une fortune… Quel gâchis !
    
    Ils retournèrent à la maison plus ou moins à tâtons, il faisait fin nuit. Ils passèrent par la « première cave », celle au niveau du potager. Marco lui montra le pressoir qu’utilisait sa sœur pour faire l’huile, son installation pour les conserves et les confitures, les stocks de bocaux, ses jarres de vinaigre contenant des « mères » qui se régalaient des fonds de barriques, là où le vin est moins clair, dont Marco les alimentait.
    
    — Mais, vous y passiez un temps infini à faire tout ça ?
    — Pas tant que ça. Parfois oui, aux vendanges, pendant les confitures et les conserves. Mais le reste du temps, si tu cumules le temps pour aller faire tes ...
    ... courses au supermarché, ce n’est pas plus… et c’est meilleur !
    — Tu m’étonnes… Je suis sidérée, ça paraît si simple, si évident.
    — Ça l’est. Trempe ton doigt dans cette huile et goûte… Et dans ce vinaigre… Hein ? Le vin, tu le connais.
    — C’est fou comme c’est bon !
    — Tiens, prends une olive dans ce bocal… Et la sauce tomate, là, les haricots, la crème de potirons, les poivrons, et en dessous, dans la cave à vin, j’ai toutes les carottes, les betteraves, les navets, les panais… Tous dans du sable pour passer l’hiver. Il y a aussi les pommes de terre, et là tu vois les courges, bien protégées dans leurs peaux épaisses qui vont aller jusqu’au printemps prochain, avec les pommes et les poires. C’est ça, la vraie vie, Regina. Tiens, goûte à ce citron énorme, dit-il en lui coupant une rondelle.
    — Humm… C’est fantastique, acide et doux à la fois. Tu imagines un grand chef de Naples présentant son poisson là-dessus ? Tu as raison, c’est la vraie vie que j’avais quand j’étais petite, simple, efficace et fabuleusement excellente. De cette excellence qu’on a tellement perdue, qu’on la paye à prix d’or aujourd’hui, du moins quelques privilégiés qui le peuvent.
    — Tu vois, reste vivre ici, Regina, ma Gina.
    
    Et il l’embrassa fougueusement. Elle fondit sous ses assauts et se laissa prendre encore une fois au milieu du bric-à-brac de la cave. Mais les idées continuaient de tourner dans la tête de la belle. Un hectare de citrons géants se vendant à prix d’or, genre quatre ou cinq euros ...
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