1. Aphasie


    Datte: 30/09/2021, Catégories: fh, fplusag, couple, médical, Collègues / Travail amour, pénétratio, fsodo, init, initiatiq, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... me rince, m’essuie, me rhabille avec une chasuble propre et me ramène au lit. Cette fois, je sais pourquoi j’ai les jambes en coton. Les draps aussi ont été changés, je me sens rudement bien. Elle sort et revient avec un plateau repas : foie et haricots verts. Elle me fait manger, assise sur le lit, une jambe repliée sous la tablette roulante juste à portée de main. Je n’ai rien à perdre, j’ose ce que je n’ai jamais osé avec aucune fille.
    
    — Eh ! Mais il n’est pas possible celui-ci. Ça, c’est rigoureusement interdit… Mais pour toi je fais une exception. J’ai gros à me faire pardonner.
    
    Je tâte cette peau douce, cette chair tendre. J’aime ça. Si seulement c’était la cuisse de Mireille… Faute de grives on mange des merles, dit le proverbe. Je m’enhardis, jusqu’à la culotte. Sacrée barrière, pas facile dans cette position. Elle a une réaction que je n’aurais ni espérée, ni même imaginée : elle se lève d’un bond et, prestement, retire sa culotte, la met dans sa poche et reprend sa position. Coquine. Pour la première fois de ma vie, mes doigts explorent un sexe de femme. C’est complexe, plein de chairs, de poils, de sillons, de replis, d’humidité. C’est délicieusement doux. Et puis il y a un trou, profond apparemment, et puis une petite boule qui durcit. Sa poitrine se soulève, elle respire plus fort. J’ai fini mon plateau sans même m’en rendre compte.
    
    — Je suis désolée, mais je dois y aller. Je vais me faire engueuler sinon. Je reviendrai dès que je pourrai. Tu sais ...
    ... que tu es vraiment mignon, toi !
    
    Elle me laisse là, les doigts mouillés avec une nouvelle érection. Je porte ma main à mes narines, ça sent fort et bon, une fragrance enivrante. J’aime ça. Ah Mireille, si tu étais là…
    
    Elle est là, me caressant le front doucement comme me faisait ma mère quand j’étais malade.
    
    — Eh bien dites-moi, on est sur la bonne voie. Un plateau vidé, une sieste sans sédatif et une petite promenade dans le couloir. Très bien tout ça. Un petit mot pour Mireille ?
    — Mireille, réponds-je dans un soupir.
    — Oh, très bien ! Merci ! Allez, on fait un petit tour tous les deux ? J’ai une surprise pour vous…
    
    J’aurais envie de lui dire que je n’ai pas besoin de surprise, qu’elle seule me suffit. Mais je me lève avec son aide, pour lui faire plaisir. Elle me met mon manteau sur les épaules, histoire de ne pas déambuler cul nu dans les couloirs, c’est une délicate attention que les autres n’ont pas. Elle m’emmène jusqu’à un palier avec des fauteuils et une machine à café. Le portemanteau à roulettes me sert d’appui, son épaule également. Là, trois des employés de l’imprimerie m’attendent. Les deux hommes me tendent la main, je donne la gauche à cause de la perf. La dame m’embrasse. Je prends l’air le plus abruti possible, je ne dis rien, ne montre rien, même si leur présence me remue les tripes. Ils m’ont apporté le dernier ouvrage sorti de la presse, une beauté pleine fleur de cuir, une reprise de l’édition originale du Petit Prince. Ils me disent qu’un ...
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