1. Aphasie


    Datte: 30/09/2021, Catégories: fh, fplusag, couple, médical, Collègues / Travail amour, pénétratio, fsodo, init, initiatiq, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... administrateur judiciaire a été nommé, qu’ils ont recours à un cabinet comptable extérieur, tout cela en attendant que je sois guéri et que je décide des suites à donner. Je n’imaginais pas que tout soit aussi compliqué, mais évidemment, sans patron ni comptable, les jours de l’entreprise sont comptés. De toute façon, je ne pourrais pas les remplacer, même si je le voulais. Alors au bout d’un moment, je retourne dans ma chambre, les laissant s’expliquer avec le bout de leurs chaussures. Les pauvres. Que pourrais-je faire pour eux ? Mireille me parle, me sermonne presque, et pour une fois j’entends les paroles autant que le son mélodieux de sa voix :
    
    — Voyez Jérôme. Il faut vous ressaisir. Pour moi, techniquement vous n’avez rien. Vous vous enfermez dans le silence mais les gens ont besoin de vous. C’est vous et vous seul l’héritier de cette entreprise. Vous et vous seul pouvez désigner qui peut en prendre la tête, ou si elle doit être vendue. La vie de tous ces gens dépend de vous maintenant.
    
    Je sais, je sais tout ça. Mais je n’en ai pas la force, pas encore. Je la regarde, elle a une flamme dans les yeux quand elle affirme ces mots avec conviction, la même que ma mère avait quand ils entamaient un nouveau projet. Elle porte une blouse, blanche comme les toubibs, mais contrairement aux infirmières elle porte un pantalon en dessous, une sorte de pyjama bleu sur des chaussures de sécurité. Pas de possibilité de caresses indécentes. Comme je ne réponds toujours pas, elle ...
    ... part déçue.
    
    Radja, la petite brunette, revient le lendemain, seule cette fois. Elle m’assoit sur un fauteuil pendant qu’elle fait le lit. Je lui touche les fesses quand elle passe à ma portée. Elle ricane puis me montre sa culotte, déjà dans sa poche. Notre jeu de la veille a dû lui plaire. Je l’attrape par les hanches et soulève sa blouse. Petite déception, elle est mal foutue. Un gros cul très bas, des jambes très courtes et épaisses, pas le genre des magazines sur lesquels je me donnais mes plaisirs onanistes d’ado. Tant pis, je profite tout de même et fourre le museau dans sa raie. Elle glousse et puis me repousse en disant :
    
    — Pas ici, si quelqu’un entrait…
    
    Elle a raison. J’attends qu’elle m’emmène à la douche. Elle me branle de nouveau. J’aime ça, j’oublie tout pendant quelques instants. Elle n’a pas fini de me sécher que l’on frappe à la porte et on entre sans attendre. C’est une infirmière qui vient m’ôter la perfusion. Enfin, plus de fil à la patte. En même temps, je me dis qu’on ne va pas tarder aussi à me mettre dehors, et ça c’est moins drôle.
    
    Mireille passe le soir, se réjouit de me voir sans perf. Elle a toujours l’air triste. Elle m’emmerde encore à essayer de me faire parler. Je résiste. Alors elle m’annonce qu’elle me fait changer de service, elle me transfère dans son pavillon où elle pourra me voir plusieurs fois par jour. Chouette !
    
    Sauf que son pavillon c’est en psychiatrie et qu’il y a des gens bien atteints. Des qui rasent les murs, des ...
«12...789...28»