Joyeuses ténèbres (Fin de la série) - Histoires de Sexe

Joyeuses ténèbres (Fin de la série)

... les slips, les couilles des garçons se contractent comiquement sous le froid rouge ou rose. La verge de Frédéric reste néanmoins d’une rigidité de bon aloi. Virginie veut y goûter, et d’un geste élégant me propose celle de Thomas. Le regard suppliant de Frédéric veut m’interdire la transaction. En conséquence, et comme il est bon d’être aimée, je décline l’offre. Pour mon minou, Frédéric opte pour le sorbet aux myrtilles. Myrtilles et cyprine, il me dit qu’il se régale, ses lèvres me font goûter le mélange, que sa salive ne manque pas d’avoir bonifié. Comme disent les gastronomes, le sorbet aime à être dégusté de cette manière.

Vient ensuite le passage sous le tourniquet, pour se rincer. L’eau est tiède ! Que de mains qui s’égarent, que de baisers échangés, que de rires, que de bonheur ! Non : Frédéric est de nouveau triste. Il est vrai que d’autres que lui m’ont approchée…

— Sophie, allons dans ta chambre, je voudrais être seul avec toi.
— Mais oui, j’arrive, j’arrive.
— Non, personne n’a le droit d’abandonner la tribu ! J’ai prévu quelque chose pour la digestion.
— Quoi donc, Liliane ?
— Il fait extrêmement chaud, n’est-ce pas ? Une accablante canicule ! Eh bien, il y a un seul endroit frais dans la maison, la cave. Prenons des bougies dans le placard de la cuisine.

Thierry s’empare au passage de plusieurs boîtes de préservatifs et je n’en suis pas étonnée. Frédéric rechigne à nous suivre, mais il y est bien obligé. La lueur tremblotante des bougies nous ...

... permet de découvrir une superbe cave voûtée, immense, fraîche, fraîche ! On aurait presque froid, mais on se doute bien que les couvertures qui jonchent le sol, contre le mur du fond, demeureront sous les corps et non dessus.

— Tout est permis, camarades, proclame Liliane. Prenez autant de capotes que vous voulez. D’ailleurs j’en sème un peu partout sur les couvertures. Thierry, laisse ta bougie allumée devant la porte, sa lumière suffira amplement pour ce que nous avons à faire, et éteignons toutes les autres.

Quand nos yeux seront habitués à l’obscurité, nous reconnaîtrons peut-être ceux qui nous prennent dans leurs bras, mais en attendant… Il est certain que ce n’est pas Thierry, encore près de l’escalier. Ni Frédéric, Virginie s’est collée à lui avec fougue, sous le prétexte fallacieux de souffler sa bougie.

Alors, l’amour dans le noir, la baise dans le noir, plutôt, et sans savoir avec qui, voilà donc ce qu’ont inventé Liliane et Thierry pour me séparer de Frédéric…

L’homme est bien membré, sa bouche est vorace sur mes seins.

— Sophie, oh, Sophie ! J’en envie de toi depuis si longtemps !

C’est la voix de Damien. Faire ma pimbêche :Non, Damien, il ne faut pas… Je ne fais l’amour que lorsque je suis amoureuse, au moins un tout petit peu… La cuistre :Damien, même Casanova a dit que l’amour sans amour est insipide… Mais la fille normale se laisse coucher sur la couverture sans rien dire et s’assure qu’il a mis une capote.

Et han ! Et han !

— Je veux te ...