1. Prélude - Première partie


    Datte: 29/01/2018, Catégories: amour, mélo, amourpass, Auteur: Lilas, Source: Revebebe

    Note de l’auteur :
    
    Ce texte est réservé à un public averti. Il ne contient aucune scène érotique. Il raconte l’histoire, intellectualisée, de la rencontre de deux êtres que rien ne prédisposait à se revoir.
    
    « La sincérité
    
    est une ouverture de cœur.
    
    On la trouve en fort peu de gens,
    
    et celle que l’on voit d’ordinaire
    
    n’est qu’une fine dissimulation
    
    pour attirer la confiance des autres ».
    
    Avancer masqué.
    
    Faire comme si… Tout est là. Dans ce « comme si » il y a ma vérité, mon monde, mes désirs silencieux et mes peines. Une vague qui reflue, m’inonde, m’emmène, loin.
    
    Très loin.
    
    Comme si. La seule façon qui vaille la peine de s’y attarder. Un soupir, un regret, une ombre qui s’efface. Un, deux, trois, je ferme les yeux. Paillettes rouges et blanches sur fond noir. Passion rouge et rage dans mon corps étranger. Dans un battement de paupières, je reviens sur terre.
    
    Une vague qui m’inonde, me noie, s’atténue, revient à la charge, pour m’emmener, loin.
    
    Trop loin.
    
    Un, deux, trois, je saute à pieds joints.
    
    Vive Mardi Gras. Les masques de Carnaval. Comme un présage. Un visage. Un artifice toujours placé sous le coude, en cas de besoin.
    
    Je ferme les yeux. Je peux imaginer sa présence. Je sens son odeur, je ressens. Ressentir. Un, deux, trois, une ombre, un éclat. Un souvenir déjà, une image. Un visage flou ; un visage plus net. Je n’y crois plus. Le train file, le paysage défile, et moi j’ai perdu le fil de mes espoirs.
    
    Qui peut contrôler ...
    ... nos vies ? Quels pantins sommes-nous, entre quelles mains ? C’est un calvaire et un délice. Un tourment, nous qui tournons dans l’hélice du temps.
    
    A-t-il changé ? Je ne saurais le dire. Le regard, les pommettes, plus saillantes ; une ligne sombre au-dessus des yeux. Une note bleue comme la tristesse, un chagrin peut-être. Un passé trop lourd à porter. Allons, Mickey Mouse. Le remords est une veste trop large pour toi, elle ne va pas à tout le monde.
    
    Tout se passe comme si le temps s’était focalisé en deux points bien précis. Notre dernière rencontre, tes yeux et ton sourire ; et brusquement, cet aujourd’hui arrêté comme une aiguille sur le cadran d’une horloge suisse. Un énorme bond sans matière. Mes pieds qui ne touchent plus terre.
    
    Un, deux mots, puis trois, une phrase, nos regards qui se croisent. Le silence. Le temps qui passe et le silence, qui efface. Que dire, dans quel sens ? Comme si, quand tu nous tiens !
    
    Faire comme si, faire semblant. On a la soirée devant nous, on a la semaine, on a le temps ; mais au final, on n’a rien, le sais-tu ?
    
    Le temps ne nous appartient pas. On finit toujours par le comprendre, un jour ou l’autre…
    
    - Monologue -
    
    – Tu vas bien ? demandes-tu.
    
    Tu as toujours cet air hésitant. On ne sait pourquoi, mais on te pardonne cette maladresse à chaque fois ; elle te rend si touchant !
    
    Hormis cela, j’ai un étranger devant les yeux. L’avant-goût d’une scène avec mon futur (ex ?) mari dans trente futures années, peut-être. On a ...
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