1. Justine au pensionnat (2)


    Datte: 10/07/2018, Catégories: Erotique, Auteur: Orchidée, Source: Xstory

    ... mûre, elles avaient multiplié les provocations. Fallait-il voir dans la posture lascive des complices collées l’une à l’autre un jeu de séduction ?
    
    – C’est une juste récompense à vos efforts, n’en parlons plus.
    
    – À quel âge vous avez embrassé un garçon ?
    
    La question de Gabrielle indolente contre l’épaule de Juliette n’avait rien d’innocent, Justine en était persuadée. Elle refusa néanmoins de condamner la curiosité légitime qui l’avait obsédée si longtemps. Le premier baiser, l’instant romantique par excellence, toutes les filles en rêvaient. Il n’appartenait pas à la surveillante de répondre, ni même à l’éducatrice, la demande était adressée à la jeune femme.
    
    – J’avais 16 ans, gloussa cette dernière penaude. Pour être franche, ce n’est pas mon meilleur souvenir.
    
    L’impatience du garçon, l’intrusion brutale de la langue râpeuse dans sa bouche, la salive trop abondante, la difficulté à respirer, Justine avait rapidement déchanté quant au choix du prétendant. Pour un garçon déboussolé par une brusque poussée hormonale, un baiser accordé signifiait souvent la volonté de la fille d’aller plus loin, une acceptation de passer à l’étape suivante.
    
    – Peu importe l’âge, le choix de la personne est plus important.
    
    Les pensionnaires se concertèrent un instant puis dévisagèrent la surveillante, celle-ci ne put s’empêcher de les trouver belles. Les sourires esquissés sur leurs lèvres n’avaient rien d’énigmatique, au contraire, elles assumaient l’indécence de la ...
    ... situation. Le désir se manifestait, impérieux, et permettait toute les audaces.
    
    – Vous avez déjà embrassé une fille ? demanda Juliette dont une main s’égara sur la joue de sa complice.
    
    Le geste se voulait provocateur, comme les effleurements dans la fontaine, la caresse subtile d’un sein sur son bras, le frôlement d’un pubis contre sa main. Le comportement ne signifiait rien d’une orientation sexuelle assumée ou non, il répondait à une attente. Le hasard avait placé une femme sur leur route à cet instant précis, elles étaient prêtes à se faire lesbiennes pour connaître le plaisir. Un homme aurait aussi subi leurs avances à sa place.
    
    – Non, mais la technique reste la même. C’est une question de ressenti personnel, le principal est de se sentir à l’aise avec la personne. Vous avez certainement essayé, vous deux, pouffa Justine certaine de ne pas se tromper. Montrez-moi.
    
    La jeune femme s’attendait à un refus, au moins à une hésitation, quelle ne fut pas sa surprise de voir ses protégées effleurer leurs lèvres pincées avant de presser les bouches béantes l’une contre l’autre, la maladresse en était touchante.
    
    – Pas comme ça ! s’esclaffa-t-elle dépassée par la tournure des événements. Laissez-moi vous montrer.
    
    Une main affirmée dans la nuque sous les soyeux cheveux blonds, Justine ne sentit aucune réticence. Elle fit connaissance avec les lèvres par des frôlements légers, presque timides, puis insistants, de plus en plus humides. Gabrielle se laissa aller, gagnée par la ...
«12...4567»