Justine au pensionnat (2)
Datte: 10/07/2018,
Catégories:
Erotique,
Auteur: Orchidée, Source: Xstory
... l’histoire de la veille, ou pire, une justification. Oui, la jeune femme s’estimait fautive, comment pouvait-il en être autrement !
Les filles paraissaient plus détendues depuis le petit-déjeuner, la morosité ne résistait pas longtemps à l’insouciance de la jeunesse. Assises côte-à-côte à leur pupitre, elles se focalisaient sur leur feuille en silence. Parfois, une ride d’expression marquait un front, ou une grimace soulignait la réflexion. La surveillante appréciait l’atmosphère studieuse informelle, les devoirs de vacances n’entraînaient pas la pesanteur du travail d’étude au cours de l’année scolaire.
– C’est bien, mesdemoiselles, nous reviendrons sur ce sujet demain. Pour l’instant, je me laisserai volontiers bercer par un peu de lyrisme.
Les filles se levèrent, prêtes à suivre Justine à la bibliothèque dans la salle commune, les fauteuils y étaient confortables en comparaison des chaises fournies par l’Éducation nationale. Gabrielle se pencha à l’oreille de sa complice.
– Vachement bien roulée, la pionne, susurra-t-elle admirative. À ton avis, elle couche avec des filles ?
Transparente sous le soleil par la fenêtre ouverte, la robe d’été mettait en valeur une silhouette voluptueuse. Inconsciente de se donner en spectacle dans une posture lascive, Justine laissa les pensionnaires apprécier les petits seins pointus, le dessin harmonieux du ventre, la taille fine sous des hanches larges, les cuisses galbées. Puis, comme si cela ne suffisait pas, elle leur ...
... offrit la vision de ses fesses rondes sous la cambrure des reins, une invitation à la suivre.
– Qu’est-ce que j’en sais ? pouffa Juliette les yeux brillants. Oh ! tu ferais bien des choses avec elle, avoue. Tu l’as entendue parler de se toucher à deux.
– Arrête, se dédouana vivement Gabrielle, c’est toi qui voulait qu’on se branle hier soir. Je parie qu’elle ne porte pas de soutien-gorge...
Justine se retourna sur le pas de la porte de la salle d’étude, souriante, sans se douter d’être au centre de la discussion.
– Allons, mesdemoiselles, venez. Encore une heure de lecture, puis nous profiterons de cette magnifique journée à l’extérieur. J’ai cru comprendre que Michèle préparait un pique-nique.
Soucieuse de préserver une certaine distance, la surveillante préférait abandonner les remerciements à la cuisinière.
Une sensation bizarre tira Justine de sa torpeur. Deux heures venaient de s’écouler à la lecture d’un roman, la première allongée sur le ventre et la seconde sur le dos, bercée par les chuchotements de la forêt de chênes sessiles à quelques mètres. La sieste s’était imposée après un copieux déjeuner de salades composées et de viande froide, non un de ces repos régénérateurs imposé par la fatigue, plutôt une délicieuse léthargie qui laissait l’esprit divaguer à mi-chemin entre le rêve et la conscience.
Les pensionnaires côte-à-côte l’observaient, les bras croisés sur les poitrines gonflées par des soupirs audibles du château, destinés à tirer la ...