Un cordon étouffant ou salvateur
Datte: 27/06/2018,
Catégories:
fh,
voisins,
amour,
pénétratio,
Auteur: fcomblee, Source: Revebebe
... ?
— Tu n’as rien fait de mal, mon cœur, ma mère ne supportait pas qu’une femme puisse accaparer son fils. Elle n’a jamais vraiment coupé le cordon avec moi et mon père, devant la colère de ma mère, a agi.
— Où sont-ils ?
— Ma mère est en hôpital psychiatrique et mon père est en prison.
— Tu trouves ça juste ?
— Quoi ?
— Que ta mère s’en sorte comme ça ? C’est quand même elle l’instigatrice.
— Je sais, mais laissons faire la justice. En ce qui me concerne, je lui fais confiance.
— Pas moi ! Ton père a subi.
— Il a quand même tué Sophie, ajoute-t-il dans un murmure.
— Quoi ?
— Oui, il a tué Sophie. Son corps a été retrouvé. Il a avoué qu’il l’avait enterrée dans le jardin.
— Il m’aurait laissée mourir ?
— Il semblerait que oui. Je ne me féliciterai jamais assez de t’avoir acheté ce cordon de portable, sinon il aurait été dans ton sac et tu n’aurais pas pu appeler.
— Le cordon salvateur ? Quand on dit que la vie ne tient qu’à un fil, dis-je en souriant.
— Je vois que tu as repris ton sens de l’humour.
— Oui, mais trêve de plaisanterie, si je n’avais pas appelé, tu ne te serais pas inquiété ? Et ma voiture ?
— Si bien sûr ! Mais je n’aurais jamais imaginé que tu puisses être inconsciente dans la cave ! Ta voiture est dans le Rhône !
— Oui, évidemment. Où est Léa ?
— À la maison avec tes parents.
— J’ai envie de la voir.
— Elle n’a pas le droit de venir ici. Remets-toi vite et rentre chez nous. J’ai tellement envie de te retrouver et tu verras toutes les ...
... fleurs et les messages de tes collègues de travail.
— Je me fiche de mes collègues, je ne veux que toi et Léa, elle me manque terriblement !
Quinze jours plus tard, je rentre à la maison avec quelques séances de kiné mais sans autres séquelles. Quelle joie de retrouver Léa, ma fille, celle que j’ai adoptée par amour et qui me le rend bien ! Philippe a pu faire le deuil de sa femme, lui organisant un enterrement à la hauteur de ce qu’elle méritait. Il a pu récupérer son corps après l’autopsie, prouvant ,qu’elle aussi, avait été assommée et qu’elle était morte, faute de soins. Quelque part, c’est dur à dire, mais ça l’a libéré, libéré de toute culpabilité à son égard et celui de sa fille.
Mars 2005
Je reprends mon travail, plus heureuse et motivée que jamais. Nous essayons, tant bien que mal, d’oublier cette tragédie. Certaines nuits, des cauchemars me réveillent, mais Philippe est là pour apaiser mes craintes. Il ne va pas rendre visite, ni à son père en prison, ni à sa mère, enfermée chez les détraqués.
Janvier 2006
Nous devons attendre janvier 2006 pour assister au procès. Mes parents ont engagé les meilleurs avocats pour me représenter. Le procès dure trois jours, trois longs jours où les souvenirs réapparaissent, où les stigmates saignent. Quand je me présente à la barre, je suis enceinte de 7 mois, les avocats de mes beaux-parents me questionnent, me culpabilisent, mais de quoi ? D’avoir osé aimer Philippe ? Ils me harcèlent, mais rien ne peut m’empêcher de ...