Un cordon étouffant ou salvateur
Datte: 27/06/2018,
Catégories:
fh,
voisins,
amour,
pénétratio,
Auteur: fcomblee, Source: Revebebe
... celui de Philippe à midi et je tombe sur sa messagerie, tant pis, je ne me sens pas le courage de faire un autre numéro :
— Au secours !… Je suis enfermée dans le garage ou dans la cave chez tes parents…. Quelqu’un m’a frappée ! … J’ai peur ! … Je t’aime ! …
J’espère qu’il va comprendre ce message que j’ai eu du mal à formuler clairement. J’ai peur ! Ces mots ont pris leur vrai sens quand je les ai prononcés. J’ai peur et j’ai vraiment très mal à la tête. Je tente de rassembler mes idées pour me sortir de là, mais c’est trop dur, je n’y arrive pas. J’essaie de me lever, mais en vain, je m’affale de plus belle et sombre dans le néant.
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— Elle respire ! Mademoiselle ? Mademoiselle vous m’entendez ? Mais qu’est-ce que fout le SAMU, bon Dieu ? Apportez-moi une couverture, elle est glacée.
Pourquoi le SAMU ? De quoi parle-t-il et qui est cet homme ? Mon Dieu, où suis-je ? J’ai tellement froid et je ne peux plus bouger. Je veux dormir !
— Restez avec moi, ouvrez les yeux ! Vous m’entendez ? Il va arriver ce SAMU ? Elle va nous claquer entre les doigts.
— Le voilà inspecteur !
— Ben, c’est pas trop tôt !
J’entends des voix sans pour autant comprendre ce qu’elles disent, je sens des bras me soulever et me poser sur quelque chose de doux et chaud. On me pique au niveau de l’avant-bras. On m’emmène, mais on m’emmène où ? La sirène ! C’est terrible, elle résonne dans mes oreilles ! Je ne sens plus rien, je flotte, je sombre à ...
... nouveau dans l’inconscience totale.
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Lundi 3 janvier 2005
— Mademoiselle ? Serrez-moi la main ! Ouvrez les yeux ! Oui, c’est bien.
C’est à contrecœur que j’exécute les ordres demandés. Une douce chaleur envahit mon corps et je suis bercée par des « bips » réguliers. Je voudrais qu’on me laisse dormir !
— Vous revenez de loin !
Je distingue entre mes paupières entrouvertes, une jeune femme toute de blanc vêtue, penchée au-dessus de moi, qui me parle. Je ne la connais pas. Que fais-je ici ? Quelque chose me gêne sur mon visage, je lance la main pour l’enlever.
— Ah non ! Vous avez encore besoin d’oxygène, on vient juste de vous extuber. Restez calme, reposez-vous. On va bientôt pouvoir vous enlever tout ça. Vous savez où vous êtes ?
Je fais « non »de la tête.
— Vous êtes à l’hôpital et je suis votre infirmière. Je mets cette sonnette dans votre main, si vous avez besoin, appuyez ici, OK ?
Je sens le petit boîtier dans ma main, je fais signe, de la tête, que j’ai compris avant de m’enfoncer dans un sommeil agité. Quelqu’un me frappe, m’enferme dans un endroit sombre et humide. Non, je ne veux pas rester là, il faut que je sorte ! Aidez-moi !
— Laure ? Laure chérie ? Est-ce que tu m’entends ?
J’ouvre les yeux. Philippe ! Plein d’images m’assaillent, mitraillent mon cerveau ralenti. Je me souviens. Des larmes coulent de mes yeux pendant qu’il caresse mes cheveux.
— C’est fini, ma chérie. Je suis désolé que ...