1. Un cordon étouffant ou salvateur


    Datte: 27/06/2018, Catégories: fh, voisins, amour, pénétratio, Auteur: fcomblee, Source: Revebebe

    — Mademoiselle ? Serrez-moi la main ! Ouvrez les yeux ! Oui, c’est bien.
    
    Pourquoi crie-t-elle comme ça ? Je ne suis pas sourde. C’est à contrecœur que j’exécute les ordres demandés. Une douce chaleur envahit mon corps et je suis bercée par des « bips » réguliers. Je voudrais qu’on me laisse dormir !
    
    — Vous revenez de loin !
    
    Je distingue entre mes paupières entrouvertes, une jeune femme, toute de blanc vêtue, penchée au-dessus de moi, qui me parle. Je ne la connais pas. Que fais-je ici ? Quelque chose me gêne sur mon visage, je lance la main pour l’enlever.
    
    — Ah non ! Vous avez encore besoin d’oxygène, on vient juste de vous extuber. Restez calme, reposez-vous. On va bientôt pouvoir vous enlever tout ça. Vous savez où vous êtes ?
    
    Je fais « non » de la tête.
    
    — Vous êtes à l’hôpital et je suis votre infirmière. Je mets cette sonnette dans votre main, si vous en avez besoin, appuyez ici, OK ?
    
    Je sens le petit boîtier dans ma main, je fais signe, de la tête, que j’ai compris avant de sombrer dans un sommeil agité. "Quelqu’un me frappe, m’enferme dans un endroit sombre et humide. Non, je ne veux pas rester là, il faut que je sorte ! Aidez-moi !"
    
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    Mai 2004
    
    Je viens de soutenir ma thèse et je suis nommée pédiatre dans un grand hôpital lyonnais. Dans le même temps, j’emménage dans un appartement proche de mon lieu de travail. Après de longues années d’études, à 27 ans, je peux enfin commencer à vivre normalement. ...
    ... J’adore mon appartement, il est bien situé, vaste et clair, pourvu d’un balcon qui donne sur un jardin et que je m’emploie à décorer selon mes moyens et mes goûts. Nous ne sommes que deux par palier et chaque matin, je partage l’ascenseur avec mon voisin et sa petite-fille, qui doit avoir 9 ou 10 mois, belle comme un cœur. Mis à part un bonjour devant l’ascenseur, nous ne parlons pas plus, ce qui me laisse le temps de détailler l’homme et la petite.
    
    Lui : environ 1 mètre 90, brun aux yeux noisette, le regard triste même quand il sourit à sa fille.
    
    La petite : blonde, frisée, les yeux gris-bleu, toujours bien habillée et bien coiffée. Je n’ai jamais croisé sa mère.
    
    Un soir, alors que je me préparais à manger, j’entends pleurer la petite-fille. Elle hurle depuis un bon moment, lorsque je décide de trouver une excuse pour aller voir ce qu’il se passe. Je sonne chez les voisins, l’homme m’ouvre, la petite dans les bras, rouge et en larmes.
    
    — Excusez-moi de vous déranger. Pourriez-vous me dépanner d’un litre de lait ?
    — Bien sûr ! Entrez.
    — Eh bien, dites donc ! Cette jeune fille n’a pas l’air dans son assiette aujourd’hui. Comment s’appelle-t-elle ?
    — Non, elle perce des dents et je ne sais plus comment la calmer. Elle s’appelle Léa.
    — Elles sont encore loin ?
    — Qui ?
    — Ses dents !
    — Je ne sais pas.
    — Vous permettez que je regarde ? Je suis pédiatre.
    — Je vous en prie, si vous pouvez faire quelque chose…
    
    Je le suis dans son appartement pour aller me laver les ...
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