Morgane et Ambrosius (2)
Datte: 26/06/2018,
Catégories:
fh,
hplusag,
vengeance,
Oral
pénétratio,
historique,
aventure,
Auteur: Herminie, Source: Revebebe
... s’élancèrent au secours de leur chef. La masse d’Ambrosius s’abattit sur l’un d’eux et lui fracassa le crâne. Un autre chercha à éviter le coup, perdit l’équilibre et tomba dans le foyer. La douleur lui fit lâcher son épée.
Ceridwen rampait jusqu’à la mêlée. Elle évita le Barbare qui roulait dans l’herbe pour éteindre les flammes embrasant sa tunique et ses cheveux. Ses yeux s’arrêtèrent sur la lourde lame à terre, rougeoyante. Elle s’en empara, se redressa, et frappa le blessé de toutes ses forces. Il hurla. Elle frappa une seconde fois. Un liquide chaud lui éclaboussa les bras. La brume happait dans des ténèbres informes les ombres agitées du cœur de la mêlée. Elle entendait les armes qui se choquaient, mais surtout les halètements honnis des guerriers, qu’elle prendrait plaisir à étouffer en enfonçant sa lame dans leur chair. Elle continua d’avancer.
Morgane avait relâché sa proie.
Horsa, portant les mains à son cou, tentait d’arrêter la vie qui s’échappait de lui, en vain. De sa gorge sortait des sons incompréhensibles, d’horribles gargouillis. Impitoyable, la jeune femme lui lacéra profondément les mollets. Il s’effondra à genoux.
Ses hommes arrivèrent très vite, mais Morgane s’était déjà fondue dans la brume, parmi les rocs de granit. Un premier assaillant la suivit de près, sa lourde hache rencontra la roche. Le choc fut si violent que l’arme vibra dans les mains du barbare. Un peu sonné, il ne put éviter la jeune femme qui se jeta brutalement sur lui et ...
... le renversa. Il gémit : la colonne vertébrale brisée sur une roche coupante. Elle se remit aussitôt en place et son poignard accueillit l’assaillant suivant, qui s’était lourdement jeté sur elle. Déséquilibrés, ils roulèrent à terre. Morgane l‘égorgea.
Elle glissait souplement, se faufilait dans les brumes ou derrière un rocher pour réapparaître tout près de sa proie, à l’affût.
Ceridwen taillait l’air de sa lourde épée, à l’aveugle, rencontrant indifféremment d’autres lames, des cuirasses, la chair tendre ou le vide. Sons et consistances différents. Elle n’aurait pas cru qu’enfoncer une lame dans une chair humaine fût si aisé.
Ambrosius distribuait les coups de masse avec une rage acharnée, brisant protections et armes. Il écoutait l’éclatement du métal et le craquement des os. Quand tout était mou, il cessait de frapper.
Le carnage fut horrible.
***
Lorsque la brume se leva, la lune éclatante finissait sa course. Elle illumina le sommet de la colline et révéla le massacre.
Les trois survivants, vainqueurs, restaient seuls debout, hagards, haletant, couverts de sang.
Morgane fut la première à récupérer ses esprits. Elle s’approcha de Ceridwen qui venait de lâcher son épée, et posa une main légère sur son épaule.
— Diane s’est vengée, dit-elle doucement.
Un murmure lui répondit :
— Gwion ?
— Sa vie tient à un fil, je l’ai laissé dans les mains d’une guérisseuse. J’ai fait prévenir Uther et ses hommes. Ils devraient être là d’ici deux à trois ...