Morgane et Ambrosius (2)
Datte: 26/06/2018,
Catégories:
fh,
hplusag,
vengeance,
Oral
pénétratio,
historique,
aventure,
Auteur: Herminie, Source: Revebebe
... campement.
Ambrosius sentit une présence dans son dos. Il frissonna. Quelque chose comme un imperceptible déplacement d’air. Il se raidit et scruta l’obscurité. Était-ce lui ou les contours des silhouettes devenaient-ils flous ? Il y eut un murmure :
— Ne bougez pas.
On effleurait ses poignets.
— Qui êtes-vous ?
— Silence.
Son cœur s’emballa, comme il avait fait dans la forêt.
La voix était aussi légère qu’un souffle, mais déterminée et impérieuse.
— Horsa ! cria une des sentinelles.
Le Barbare avait retiré à Ceridwen son manteau. Sa main caressait les chairs tendres et meurtries. Il venait de décider du sort de sa captive. Le cri lui fit lever les yeux.
— Horsa, viens voir !
— J’espère que tu me déranges pour une bonne raison, tonna le chef en se levant, as-tu vu quelque chose ?
— Non, et c’est bien le problème.
— Quel problème ?
— C’est ce brouillard, on y voit plus rien de ce côté, si ça continue, on se perdra de vue, même dans le camp.
— Bah ! Je connais ça, il monte de la forêt. La lune est déjà haute, quand elle aura terminé sa course, le brouillard sera complètement levé, il n’y a qu’à attendre.
Il rejoignit néanmoins la sentinelle.
La brume, moins dense qu’en contrebas, les enveloppa bientôt. Sans plonger tout à fait la colline dans l’obscurité, elle absorbait la lumière du foyer et les rayons de lune, noyant blocs de granit et êtres vivants dans un même nuage vaporeux. Horsa, dont la silhouette de géant se devinait encore ...
... parmi les ombres, criait des ordres à ses hommes, afin qu’ils ne se dispersent pas.
Ambrosius, le cœur battant, sentit ses mains libres. Il se retourna mais ne vit personne. Il profita de ce qu’aucun barbare ne lui prêtait attention pour déplier ses membres ankylosés.
Leur chef avait laissé sa masse. À terre, tout près. À côté de la fille violée. Il suffisait de franchir quelques pas. L’affaire d’un instant. Il retint son souffle et se déplaça doucement.
Au moment où il s’empara de l’arme, un cri affreux déchira l’obscurité et lui vrilla les tympans : près du foyer rougeoyant, la silhouette monstrueuse du géant se débattait furieusement, aux prises avec une forme accrochée à son dos.
Morgane avait bondit sur sa proie, souple et rapide, s’enroulant autour d’elle, l’enserrant entre ses jambes serpentines. Horsa tentait d’enfoncer ses mains puissantes dans les lianes qui l’étouffaient. Elle s’accrochait, sifflait de rage et de douleur, mais resserrait toujours plus son étreinte.
À l’instant où sa prise fut assurée, elle brandit deux dagues acérées, qu’elle planta dans le cou du Barbare, comme les crocs d’une vipère. Elle les retira brutalement. Le sang jaillit en abondance.
L’attaque inattendue avait tiré Ceridwen de sa léthargie.
Le cri libéra du fond de son ventre une inextinguible soif de vengeance, qui balaya tout autre désir que celui du carnage à accomplir.
Les hommes d’Horsa, un instant tétanisés par le cri inhumain, bondirent sur leurs armes et ...