1. Parfum d'inceste


    Datte: 22/06/2018, Catégories: fplusag, nopéné, Auteur: Annie-Aime, Source: Revebebe

    ... retrouvant l’embrasement de mes fantasmes d’antan, oublieux de la parenthèse vertueuse des dernières semaines.
    
    Je me fais docile et collabore lorsque Charlène entreprend de me déshabiller, sans pour autant dessouder nos lèvres. Nos mains œuvrent, je pétris et découvre, elle déboutonne et découvre aussi. Deux découvertes qui participent de notre allégresse. Peu après nos corps s’unissent, mariant les épidermes autant que les langues. Sa peau est douce sur la mienne, je ne m’en rassasie pas. Sa main branle mon chibre, le nirvana… Mais vais-je tenir ? Ben non, je dégage précipitamment mon vit en danger d’exploser et par contrecoup désolidarise nos lèvres.
    
    Nouvelle stratégie, je prends les choses en main, ce n’est pas qu’une façon de parler. L’esprit obnubilé par toute une bibliographie, je me veux l’égal des meilleurs. Mes intentions sont claires, l’itinéraire est réfléchi mais la méthode reste brouillonne. Je suis impatient, précipité, confus, je tète le croupion avant de goûter le nichon ou quelques chose dans ce genre, je fais les erreurs de mon âge mais le cœur y est. N’est-ce pas ce qui compte ? Les gémissements de Charlène m’encouragent à poursuivre surtout quand j’en viens à fouir du groin dans son intimité. C’est ma première fois, je suis maladroit mais volontaire, je m’enivre des sucs qui m’embrenent le museau. Et parce qu’elle n’est pas indifférente, j’explore le registre et m’émerveille des réactions dont je suis la cause. La chorégraphie est spectaculaire ...
    ... mais la musique l’est plus encore, une longue plainte, un enchaînement de notes qui s’égrènent, accélèrent, ralentissent jusqu’à la note finale. Je n’ai pas de repère probant mais suis néanmoins convaincu qu’elle a joui.
    
    Il suit une période de relâchement puis Charlène reprend la main. Elle m’impose à son tour ce que je lui ai fait subir mais avec infiniment plus de délicatesse et de talent. Je n’en peux plus bien avant qu’elle ne prenne mon chibre en bouche. Je voudrais être plus fort, plus résistant… Je voudrais lui dire, la prévenir… Mais c’est trop tard, la charge part en un jaillissement irrépressible, dispensant en retour une sérénité immédiate dans mes tripes.
    
    Pourquoi ne me rejoint-elle pas ? Charlène n’a pas bougé. Mon dard pointe à nouveau. Je me redresse sur un coude et la regarde prostrée au pied du lit, tête basse, un bruissement presqu’un gémissement m’intrigue, m’alarme même. Je dois me rendre à l’évidence, Charlène pleure. Je me méprends.
    
    — Pardonne-moi, je ne voulais pas, m’excusé-je bêtement en imaginant que mes salves intempestives l’ont offensée.
    — Ne t’inquiète pas, ce n’est rien !
    
    Les pleurs ne stoppent pas pour autant.
    
    — Dis-moi ce qu’il y a, imploré-je encore.
    — Rien, je te dis.
    
    Je m’approche, cajole, caresse puis renonce parce que je la sens réticente.
    
    — Il s’appelait Ushi, il aurait ton âge, lâche-t-elle entre deux sanglots.
    
    Mon vit plonge. De ma vie, je n’ai débandé aussi vite. J’aurais fui si seulement j’étais ailleurs mais ...
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