1. Parfum d'inceste


    Datte: 22/06/2018, Catégories: fplusag, nopéné, Auteur: Annie-Aime, Source: Revebebe

    ... l’effervescence qui fermente dans mes tripes.
    
    Pourtant, elle est vraiment belle Charlène. Chaque jour, je l’observe et la découvre un peu plus. Entendons-nous, j’ai écrit observer, pas épier et ce n’est pas de la couleur de sa petite culotte dont je me soucie mais plutôt de cette forme de ravissement rayonnant qui la transfigure quand elle discourt avec Chung, son mari, lequel soit-dit en passant est un sacré bonhomme, intelligent, cultivé, serviable, drôle et toujours d’humeur égale.
    
    Encore que la couleur de la petite culotte, je la connais, me suffit de fouiller dans la panière à linge. C’est ce genre d’anecdote emberlificotée que je rapporte aux copains, faut que je nourrisse leurs fantasmes à défaut du mien. C’est plus pour l’habitude que pour la gloire car ma renommée est désormais durablement établie. Y-a qu’à les voir, ils boivent mes paroles, ne suis-je pas un Dieu vivant ? Et cerise sur le gâteau, je campe au pinacle. Ça leur en bouche un coin que je réside chez Charlène. Je n’aurais pas plus de succès si la chanteuse des Black Eyed Peas, Fergie la tornade, sortait avec moi.
    
    ooo000ooo
    
    Depuis que je suis chez Charlène, il n’est jamais arrivé que je rentre tard, c’est la première fois, je me suis fait un ciné avec les potes. Dans l’entrée, je tombe sur Chung, il s’apprête à sortir :
    
    — Une inspection surprise, m’annonce-t-il brièvement avant de filer.
    
    Je comprends à demi-mot. Chung travaille comme ingénieur dans une centrale nucléaire située à ...
    ... quelques kilomètres à l’amont sur un bras du delta de la Pearl River.
    
    L’appart est silencieux, je me dirige vers ma piaule après m’être déchaussé. Un couloir dessert les chambres ainsi que la salle de bain. La lumière sourde depuis celle-ci, la porte est entrouverte, j’entrevois Charlène dont l’image est réfléchie dans le grand miroir. Elle est nue. Elle est belle, plus encore que je ne pensais. Sa posture est cambrée, la poitrine haut-perchée est fièrement brandie. La taille si fine, si féminine, creuse la silhouette selon une courbe au prononcé fascinant, laquelle continue sur la hanche dont je ne discerne qu’une partie. Tout un pan m’est caché… Je me surprends à espérer que Charlène se détourne, montre davantage, peut-être la chute de reins… je sais que c’est mal, que je devrais briser là… je veux le faire, je vais le faire… encore un instant, rien qu’une seconde… Je ne peux m’arracher à l’envoûtement.
    
    Fatalité ! Ce qui doit arriver… Charlène m’aperçoit, nos regards se croisent via le miroir. Le sien laisse transparaître l’étonnement, je veux croire que le mien reflète plus l’embarras que la concupiscence. Le temps suspend son cours, nous sommes là, immobiles, yeux dans les yeux, par miroir interposé, plus longtemps qu’il n’est convenable. Puis Charlène pousse le battant, brisant le charme. Je ne suis pas surpris mais quand même pris au dépourvu, en pleine confusion. J’appréhende l’interprétation de ma logeuse, j’attends l’orage, espérant je ne sais quoi malgré tout. En ...
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