1. Parfum d'inceste


    Datte: 22/06/2018, Catégories: fplusag, nopéné, Auteur: Annie-Aime, Source: Revebebe

    Je garde un souvenir impérissable de la période qui marque la fin de mon adolescence et le début de ma vie d’adulte. À cette époque, je quitte ma mère et m’en vais vivre chez mon père, il est en poste en Chine, à Guangzhou plus exactement, l’ex-Canton, une mégapole en plein développement.
    
    Mon père m’inscrit dans un lycée international, en dernière année, en vue de préparer un A-Level, l’équivalent anglo-saxon du baccalauréat. J’ai l’habitude, on m’a déjà pas mal trimballé. Je vous entends : « pierre qui roule n’amasse pas mousse ». C’est peut-être vrai, mais croyez-le ou non, ce n’est pas pour cela que j’accuse du retard par rapport à mon âge. D’ailleurs je n’ai jamais redoublé, une poliomyélite récalcitrante a retardé ma scolarité. Il m’en reste quelques séquelles, au demeurant invisibles si ce n’est une légère claudication.
    
    Le lycée occupe, à titre transitoire, un espace exigu, en périphérie immédiate de la ville, coincé entre un immeuble de bureaux et un entrepôt, non loin d’une zone industrielle dont on aperçoit les constructions les plus proches depuis les salles de classe. La vue en face, en direction du canal, ne va pas au-delà d’une énorme bâtisse en béton, un silo à grain, dont la haute stature sombre et borgne, barre l’horizon. L’environnement n’est pas folichon mais c’est ça ou bien la pension quelque part, pas question de revenir chez ma mère.
    
    L’enseignement du lycée est dispensé en anglais. J’y apprends aussi le mandarin. Les profs sont tous ...
    ... anglophones, rares sont ceux qui parlent français. Les élèves sont pour une grosse part : américains et britanniques, l’autre moitié comprend les rejetons des expatriés originaires d’Europe continentale dont la France, plus quelques autres issus des bonnes familles de la région.
    
    Il ne me faut pas longtemps pour me faire des amis. Mon cercle est cosmopolite mais exclusivement masculin. Non pas que nous soyons misogynes, juste l’atavisme. Difficile de sauter le pas… Cela ne nous empêche pas de fanfaronner, moi le premier. Mais moi, je ne mens qu’à moitié, j’ai de l’expérience : n’ai-je pas conclu une liaison ? L’affaire d’une nuit, une pulsion née sous la lune, évaporée avec le soleil.
    
    Tout à fait entre nous, j’ose avouer que si la nana n’avait pas pris la chose en main, je serais encore puceau. Une chance que je ne sois plus puceau, sinon de quoi j’aurais l’air à dix-huit ans passés ? N’empêche qu’en mon for intérieur je me sens encore vierge ou pas complètement dépucelé.
    
    Je sais parfaitement d’où vient mon sentiment : je manque de couilles avec les gonzesses. Il n’y a que dans mes fantasmes que j’oublie les complexes qui font de moi un zombi stupide et aphone quand je suis avec une fille. Je parviens même à séduire ma professeure de physique, mais ce rêve, je le partage avec beaucoup d’autres car la dame fait l’unanimité parmi nous, elle enflamme nos appétits juvéniles.
    
    Pour ce que je connais d’elle : madame est de nationalité belge, de Wallonie, la quarantaine ou presque, ...
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