1. Hallucination - Billevesée et Gaudriole !


    Datte: 21/06/2018, Catégories: fh, fffh, jardin, Voyeur / Exhib / Nudisme historique, Auteur: Laure Topigne, Source: Revebebe

    ... moi-même. Ainsi, le jour suivant au midi, je pus affirmer aux trois belles que j’étais prêt à les croquer.
    
    Elles entrèrent dans l’atelier caquetant comme des volailles et je devinai que cette exubérance qui ne leur était pas coutumière cachait un malaise profond. Tout en supposant que ce serait celle où elles figureraient habillées qui recueillerait leur suffrage, je les consultai pour savoir par quelle toile elles souhaitaient entamer l’exercice que j’annonçai long et éprouvant. À l’encontre de mes soupçons, elles se prononcèrent unanimement pour celle qui les dépouillerait de tout voile, arguant qu’il fallait profiter de l’absence du maître de céans. Dès lors, je me dis que ce choix devait leur permettre de se jeter à l’eau sans plus attendre et de surmonter ainsi les réticences forcément liées à cette première expérience. Je leur demandai de se déshabiller afin d’essayer quelques poses que je traduirais en croquis préliminaires. Ce qui, un instant plus tôt, semblait aisé se heurta alors à des retenues imprévues. Elles ne cédèrent pas à une tardive pudibonderie, mais l’inusité de la situation les intimidait, les figeait en confusions perplexes et elles se gênaient réciproquement de leurs réserves.
    
    Elles s’observaient, contrites, chacune attendant que l’autre commence à se dévêtir. Jamais je ne les ai vues aussi raides et gauches. Dois-je avouer que l’air de ne point m’en mêler, je savourais la scène qui aurait bien mérité d’être en tableau encadrée. Pour rompre cet ...
    ... embarras qui risquait de durer, je les invitai à se dénuder mutuellement. Ma proposition fut suivie d’un succès immédiat qui me surprit plus encore que la précédente pruderie. Tout en se délaçant, elles échangèrent à l’envi moult caresses et fugaces baisers complices. Je compris que la présente situation les stimulait et les entraînait dans une spirale d’audaces libertines. J’eus de sérieuses difficultés à les interrompre dans cette escalade qui menaçait de s’emballer.
    
    Elles se retournèrent alors contre moi et Elfriede constata que les modèles étant nus, rien ne s’opposait à ce que le peintre le soit. Il eut été malséant de me refuser à ce caprice et je m’exécutai rapidement tout en les engageant à prendre la pose selon laquelle elles souhaitaient être immortalisées. Elles présumaient que les choses iraient de soi et je feignis d’accepter de me conformer à leurs desiderata. Je les retrouvai pour la seconde fois, pataudes et empruntées, encombrées de leur nudité. Elles ne parvinrent qu’à se mettre en ligne sur un même plan, rigides comme militaires à la parade, ordonnées selon leurs âges croissants. Je demandai encore si elles avaient prévu des accessoires et elles ne surent me proposer qu’un luth. Je les croquais très schématiquement dans cette attitude et elles convinrent du caractère affecté, artificiel et froid de la composition. Elles s’enquirent alors de mon conseil. C’est ce que j’attendais et je leur fis part de mon projet. J’expliquai que je les imaginais telles ...
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