Le miroir aux alouettes (1)
Datte: 21/06/2018,
Catégories:
Partouze / Groupe
Auteur: Anthynéa, Source: Xstory
... Ce n’est pas légal de filmer quelqu’un à son insu.
— Je sais. Mais si je te l’avais demandé, l’aurais-tu fait ? Et puis dis-moi que tu n’y as pas trouvé ton compte ?
— Quoi ? Espèce de salaud, je vais partir. Demain je fais ma valise et je te plante là. Comme ça tu pourras rêver devant ton film de cul, revivre inlassablement cette partie fine où tu m’as offert à ton pote.
— Je te rappelle que Marc est aussi ton ami, pas seulement le mien.
— Remarque que je saisis parfaitement pourquoi sa femme s’est tirée… et ça vous arrive souvent ce genre de petit… prêt entre amis. ?
— Mais non ! Je ne sais pas ce qui m’a pris et je tenais à te l’avouer. Mais je n’en avais pas le courage…
— C’est beau, tient ! L’avocat qui avoue sa faute. Mais je ne vais pas te pardonner, cette duperie. Tu te rends compte ? Me faire baiser par ton copain ? Jamais je n’aurais cru cela de toi. Et dire que tu me jures un grand amour éternel… ce n’est pas possible. Tu n’es plus ce Jean que j’ai épousé.
— Allons n’en fait pas un pareil drame. C’était juste un vieux fantasme, tu vois une idée qui me trottait dans la tête depuis bien longtemps.
— Et alors ? Si chaque fois qu’une pensée t’effleure l’esprit tu te comportes comme un salaud pour la réaliser, que restera-t-il de ces rêves que nous partagions ?
— Je sais. Je n’ai aucune excuse, sauf cette envie de toi qui me prenait de te voir faire cela. Tu…
— Parce qu’avec moi tu ne le voyais donc pas ?
— Je veux juste dire que ...
... lorsque nous le faisons tous les deux, je suis acteur et dois maitriser toutes mes sensations. Là, pour la première fois de ma vie sexuelle, je ressentais extérieurement ce que tu ME donnais.
— À cette différence près que ce n’était pas à toi que je me donnais.
— Mais si ! Puisque tu ne savais pas, tu t’es donc comportée très simplement ! Exactement comme si TU me faisais l’amour et j’ai adoré te regarder. C’était… terrifiant de beauté, de voir ton corps réagir aux stimuli finement distillés par une bouche que tu pensais mienne. C’était… je t’assure tu étais la plus belle, comme d’habitude et…
— C’est cette duplicité que je te reproche et qui va foutre en l’air notre couple, tu en es bien conscient ?
— J’ai joué et je le reconnais. Mais je veux que tu saches que je n’aime que toi et que ce n’est pas ce détail qui va m’interdire de t’aimer plus fort. Tu es en colère, mais je sais bien que tu vas réfléchir, que tu vas ressasser cela dans tous les sens pour finalement te rendre compte que t’offrir à un ami est un acte d’amour de ma part. Je ne regrette que la manière, mais si je t’avais demandé ce genre de jeux, d’une part tu n’aurais pas été d’accord et si tu l’avais fait à ma demande, rien n’aurait été naturel. Là, tu as agi exactement comme si c’était moi qui te faisais l’amour. Du reste je te l’ai fait, en second lieu !
— Salaud…
J’étais resté des journées entières à lui en vouloir. Il revenait chaque soir cependant et pour oublier, mon piano devenait mon ...