1. Le miroir aux alouettes (1)


    Datte: 21/06/2018, Catégories: Partouze / Groupe Auteur: Anthynéa, Source: Xstory

    ... tombée assise. En y regardant de plus près, sur l’image je retrouvais des choses familières. D’abord cette femme portait un bandeau… ses mains entravées relevées par-dessus sa tête, tout m’obligeait à scruter mieux le défilement des vues. Et je réalisais petit à petit que ce que je voyais ne pouvait… non ! Je ne voulais pas y croire et pourtant, je devais me rendre à l’évidence. Le salon, c’était bien le nôtre et cette nana en train de baiser… il ne pouvait s’agir que… de moi !
    
    Seulement voilà, le type qui se vautrait entre mes deux jambes n’avait rien de Jean. Et je comprenais soudain en revisitant crument la scène, pourquoi Jean s’était absenté à plusieurs reprises à la cuisine après m’avoir rendue aveugle et immobile ! Il avait donc prémédité son coup le salaud. Celui qui me léchait le minou, celui qui ensuite me prenait, c’était bel et bien cet ami que nous hébergions quelques semaines plus tôt. Je tombais de haut.
    
    Mon Jean si parfait, ce mari si attentionné, si aimant qui m’avait trompé… et mon esprit se mettait alors à gamberger. Je retrouvais là devant mes yeux toutes les sensations de cette soirée. Je savais du coup aussi pourquoi il avait rebandé… aussi vite. En fait, ce n’était pas lui qui s’était arraché de mon ventre avec brutalité. Et tous les éléments d’un puzzle complexe se mettaient en place dans ma tête. Sous le coup d’une rage folle, je le traitais de vieux salaud, de pervers.
    
    Tous les noms d’oiseaux qui pouvaient exister se trouvaient passer en ...
    ... revue dans cette colère froide qui m’envahissait lentement. Puis je repassais le film encore et encore, enfonçant le clou de cette cruelle désillusion. L’amour des hommes n’était, ne serait donc toujours que du vent ? Offrir sa femme comme on partage un verre ! Dire que j’aimais par-dessus tout ce type qui avait osé me faire cela. J’avais vaqué toute la journée avec cette vision d’une horreur absolue dans la caboche, attendant impatiemment, le retour du satyre.
    
    La voiture dans l’allée annonçait le retour de Monsieur et je trépignais toujours d’une rage sans limites. Il avait ouvert la porte et je l’attendais assise dans la cuisine. Mon visage fermé avait dû le renseigner immédiatement.
    
    — Bonjour ! Ça va tu as passé une bonne journée ?
    
    — Tu crois cela, vraiment ?
    
    Il s’était alors approché de moi. Mais j’avais tout de la pelote d’épingles, de la chienne prête à mordre.
    
    — Tu t’es bien amusé ?
    
    — Amusé ?
    
    — Avec ton pote Marc ? Ça vous arrive souvent ce genre de petite sauterie ?
    
    — Quoi ? De quoi tu me parles ?
    
    — Ne me prends pas pour une conne, veux-tu ! Tu n’as pas fermé ton ordinateur exprès, n’est-ce pas ?
    
    — Ah ! Je vois… donc tu as visionné le film.
    
    — Tu m’as bien baisée… Et par-dessus tout, tu t’es foutu de moi. Il était content de la prestation de ta pute, ton copain Marc ?
    
    — Ben… tu lui demanderas lorsque nous le reverrons.
    
    — Parce que tu crois que ça va se passer aussi simplement. Tu es avocat et tu sais les conséquences de tels actes. ...
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