1. Acte 2


    Datte: 17/06/2018, Catégories: ffh, freresoeur, soubrette, théatre, Auteur: Caval, Source: Revebebe

    ... donc nous un peu d’eau chaude. Ouvrez les jambes ma sœur, sinon George va vous ébouillanter.
    
    MARIE DE TOUCHEBOEUF – Mais, ma sœur, il va voir mon sexe.
    
    FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF – Il n’en perdra pas la vue et vous, votre vertu ne devra pas en être offensée.
    
    Marie ouvre largement les jambes dans le baquet, laissant voir au valet sa chatte et son sexe. Celui-ci détourne ostensiblement le visage.
    
    FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF – Mais regarde donc ce que tu fais ! Tu vas finir par nous brûler l’une et l’autre.
    
    GEORGE – C’est que Madame, votre sœur n’aime pas que j’envisage le haut de ses jambes. J’ai vergogne à regarder cette partie de sa personne si elle veut la dissimuler.
    
    FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF – Tu m’as habituée à être moins regardant sur les qualités de tes regards. Les premières fois que tu versais l’eau pour mon bain ou celui de notre pauvre défunte mère, tu te rinçais l’œil. Jusqu’au jour où on t’a fait comprendre que le corps de tes maîtresses ne serait jamais pour toi et que nous n’avions cure d’avoir de pudeur vis-à-vis de toi. Il en est pareil pour ma sœur. Elle est nue devant toi, mais ce n’est rien, car elle a le même statut que moi dans cette maison. Non George, si tu vois ta maîtresse nue, c’est naturel, la femme du boulanger, de l’apothicaire, du médecin, ces bourgeoises, si tu les vois nues, il n’y a aucun problème, si tu vois Madame la dauphine nue, rien de plus normal, la reine, là encore personne ne s’en offusquera. Par contre, si tu vois Suzon ...
    ... nue, là tu portes atteinte à sa pudeur, la femme de notre meunier, de même, et que dire de celles de nos laboureurs dans nos terres de province.
    
    GEORGE – Bien Madame.
    
    FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF – Retire-toi à présent. J’ai à parler en privé à ma sœur. Suzon, tu peux rester et entendre ce que je vais dire à Marie. Après tout, tu vas l’accompagner alors qu’elle change de demeure en suivant son nouvel époux.
    
    Scène 7 : Marie de Touchebœuf – Suzon – Françoise de Touchebœuf
    
    FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF – Ma sœur, pour dire la vérité, je m’inquiète beaucoup pour vous. Votre mariage, qui doit avoir lieu cet après-midi même, est un réel souci pour moi. Connaissez-vous votre époux, le comte de Montgaudier ?
    
    MARIE DE TOUCHEBOEUF – Je l’ai vu trois fois depuis que je suis arrivée ici, après trois ans passés au couvent. Il m’est apparu comme un homme charmant. Il est bien fait de sa personne, bien qu’ayant 17 ans de plus que moi. Il est veuf depuis trois ans et désire que je devienne sa seconde épouse pour lui donner des enfants ; il n’en a eu aucun de son premier mariage.
    
    FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF – Je sais tout cela, Marie. Mais s’unir à un homme n’est pas une chose que l’on fait à la légère. Il ne suffit pas de dire « oui » devant le curé et que les enfants viendront d’eux-mêmes. Votre époux voudra, tout du moins dans un premier temps, plus qu’une simple mère de famille à ses côtés. Avez-vous bien conscience, que le soir même de la cérémonie, vous vous trouverez couchée dans ...
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