1. Acte 2


    Datte: 17/06/2018, Catégories: ffh, freresoeur, soubrette, théatre, Auteur: Caval, Source: Revebebe

    ... à ton service. La reine est-elle pudique lorsqu’à son lever, on lui ôte en public sa chemise de nuit pour lui passer sa chemise de jour. Non, si un jour tu reçois un marquis, un comte, le roi, qui sait, là tu devras être habillée, ne dévoilant rien de ton corps. Mais vis-à-vis d’un valet, d’un bourgeois, d’un marchand, aucune pudeur n’est de mise ; elle n’existe pas.
    
    MARIE DE TOUCHEBOEUF – J’entends bien ce que vous me dites ma sœur, mais…
    
    FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF – Je vais vous apprendre une chose. La pudeur est sociale : vous devez être pudique vis-à-vis de ceux qui sont à votre égal ou qui vous sont supérieurs, mais elle serait inconvenante devant tous ceux qui sont en dessous de votre état. Pourquoi pensez-vous que les nobles dames sillonnent les berges de la Seine dans leur coche, si ce n’est pour envisager les hommes qui se baignent dans la rivière ? Toutes ces dames aiment à s’encanailler en regardant des sexes d’hommes qui, par la bienséance, voudrait qu’elles ne puissent jamais voir. Elles n’ont que faire des vits des barons et autres marquis, elles sont plus attirées par les corps du peuple.
    
    Françoise ôte la chemise de sa sœur et retire la sienne. Elles se retrouvent ainsi nues alors que les serviteurs entrent.
    
    Scène 6 : Marie de Touchebœuf – Suzon – Françoise de Touchebœuf – George
    
    George entre dans la chambre avec un baquet, suivit de Suzon qui porte des draps. Il ressort et revient avec des seaux d’eau chaude et froide tandis que Suzon place des ...
    ... draps au fond de la bassine. George remplit la bassine d’eau. Les deux serviteurs s’activent sans s’occuper nullement des deux femmes qui sont nues et qui attendent pour prendre leur bain.
    
    SUZON – Mesdames, si vous voulez pour votre bain.
    
    FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF, (elle s’approche sans aucune pudeur) – Voyons voir si l’eau est à bonne température. Encore un peu d’eau froide pour que nous puissions plonger sans nous ébouillanter.
    
    GEORGE, (après avoir rajouté de l’eau froide) – Voilà Madame, cela vous va-t-il ?
    
    FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF – Très bien. Eh bien, viens Marie, ne reste pas comme une sotte. Viens dans le baquet avec moi.
    
    MARIE DE TOUCHEBOEUF – Je viens, je viens. George ne se retire-t-il point ?
    
    FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF – Non, surtout pas, si nous avons besoin à nouveau d’eau chaude, il faut qu’il soit là. Suzon serait incapable de verser de l’eau dans le baquet.
    
    Marie et Françoise rentrent dans l’eau, tout d’abord debout avant de s’asseoir dans le baquet.
    
    FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF – Ne trouvez-vous pas qu’il faudrait rajouter de l’eau chaude, tout compte fait le bain n’est pas à si bonne température. C’est ça qui est ennuyeux, on croit toujours que c’est bien et une fois dedans, on à froid. Ou alors, on s’ébouillante. Voulez-vous donc que George rajoute de l’eau chaude, Marie ?
    
    MARIE DE TOUCHEBOEUF – Certes, cette eau est juste chaude.
    
    FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF – George.
    
    GEORGE – Plait-il ? Madame.
    
    FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF – Rajoute ...
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