1. Acte 2


    Datte: 17/06/2018, Catégories: ffh, freresoeur, soubrette, théatre, Auteur: Caval, Source: Revebebe

    ... le même lit que lui et qu’il prendra votre virginité ? Cela ne vous effraie-t-il pas dans votre pudeur candide, toute fraîche sortie de la prison des sens où vous étiez ? Les sœurs de votre couvent ne vous ont pas parlé de cela.
    
    MARIE DE TOUCHEBOEUF – C’est vrai que l’éducation que j’ai reçue ne m’a pas ouvert l’esprit sur toutes ces choses. Mais je ne suis pas aussi niaise que vous semblez le croire ma sœur. Je sais fort bien que lorsque le comte sera mon mari, je devrai me soumettre à lui et le contenter. La pudeur que vous me dites ne pouvoir exister entre une femme noble et un valet, je ne conçois pas qu’elle puisse exister entre une femme et son mari.
    
    FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF – Cependant ma sœur, avez-vous seulement vu un jour ne sexe d’homme ?
    
    MARIE DE TOUCHEBOEUF – Cela me gêne de vous en parler. Mais étant ma sœur, je me confie à vous. Oui j’ai déjà vu un sexe d’homme nu. Oh, ce fut une vision fugitive, mais elle reste gravée à mon esprit. Contre toute attente, c’est dans le couvent d’où je sors que je vis ce sexe. Nous étions trois pensionnaires dans le bureau de la mère supérieure pour recevoir une réprimande après je ne sais quelle bêtise que nous avions commise. À un moment la mère supérieure nous a demandé de l’attendre en priant alors qu’elle allait dans une pièce attenante à son bureau. Elle n’avait pas fermé la porte communiquant entre les deux pièces et nous avons vu un jeune prêtre discuter avec la mère et assez rapidement, il a soulevé sa soutane ...
    ... et a présenté un sexe nu devant la religieuse. La mère l’a pris en main. Nous étions si troublées par ce spectacle, que nous avons repris notre prière consciencieusement.
    
    FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF – Il se passait donc des choses bien libertines dans cette école pour l’éducation de jeune pucelles vertueuse. Qu’avez-vous pensé de ce spectacle que le hasard vous avait offert ma sœur ? Seriez-vous prête à imiter la mère supérieure en prenant à pleine main le sexe d’un homme. Je parle de celui de votre mari bien entendu.
    
    MARIE DE TOUCHEBOEUF – Je n’y ai jamais pensé. Je crois que ce serait au-delà de ma pudeur, même si elle ne doit pas exister entre un mari et sa femme. Je ne pense pas qu’une seule des dames de la Cour fasse cela sans vergogne.
    
    FRANÇOISE DE TOUCHEBOEUF – C’est bien ce que je pensais, vous ne connaissez rien aux jeux de l’amour. Sachez que votre mari ne s’attachera à vous que si vous savez le combler. Si ce n’est pas le cas, il vous fera des enfants sans plaisir ni dégoût, puis vous oubliera pour aller trouver son contentement ailleurs que dans votre couche. Vous ignorez tout ce qui ce passe sous les draps et derrière les rideaux des lits à baldaquin. Voyez-vous, un jour, Madame la Comtesse de Saintonge, était au lit avec son mari. Un compagnon de celui-ci est venu le trouver pour partir à la chasse. Le Comte qui était nu avec son épouse sous les draps, a tiré ceux-ci prestement pour se lever. Madame de Saintonge n’eut pas le temps de retirer sa main qui ...
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