1. Acte 2


    Datte: 17/06/2018, Catégories: ffh, freresoeur, soubrette, théatre, Auteur: Caval, Source: Revebebe

    La scène est à Paris dans la seconde moitié du XVIIe siècle.Le style de cette pièce de théâtre essaye de reproduire la langue de l’époque (règne de Louis XIV), donc celle de Molière, de Madame de La Fayette…
    
    Résumé de l’acte premier :Le jeune marquis de Saint-Aubin a pour maîtresse Louise du Bois. Il est le beau-fils du Comte de Touchebœuf, second époux de sa mère. Il est épris d’Amandine de Jamois dont il n’a pas encore demandé la main, mais dont il se sait aimé.Marie de Touchebœuf, sa demi-sœur, doit se marier le jour même avec le comte de Montgaudier.
    
    Personnages :
    
    Dans la chambre de Marie de Touchebœuf. Elle est toute pareille à celle du Marquis de Saint-Aubin : Un lit à baldaquin dont les rideaux sont partiellement fermés, au fond de la pièce, une petite porte, à droite une porte plus importante.
    
    Scène 1 : Marie de Touchebœuf – Suzon
    
    Suzon entre dans la chambre alors que sa maîtresse est couchée dans son lit.
    
    MARIE DE TOUCHEBOEUF – Te voilà enfin, cela fait une heure que je t’appelle.
    
    SUZON – Que vous plaît-il Madame ?
    
    MARIE DE TOUCHEBOEUF – Où étais-tu donc, coquine ?
    
    SUZON – Dans la rue, Madame. (À part) Je ne vais pas lui dire que j’étais occupée à sucer le beau dard du valet d’écurie, elle ne saurait comprendre mon goût immodéré pour le foutre.
    
    MARIE DE TOUCHEBOEUF – Et pourquoi diantre étais-tu donc dans la rue.
    
    SUZON – Vous m’avez dit que je vous fatiguais et que j’aille voir dehors si vous étiez. J’y suis allé, et vous n’y étiez ...
    ... pas, Madame.
    
    MARIE DE TOUCHEBOEUF – Tu es une impertinente ! Sache que si tu continues ainsi, je te ferais fouetter et rentrer dans le rang. Pour l’instant approche.
    
    SUZON – Que vous plait-il, madame ?
    
    MARIE DE TOUCHEBOEUF – Aide-moi à me redresser dans mon lit avant que je ne me lève. Doucement donc, maladroite, tu me secoues pire qu’un fétu de paille. Mais arrête donc, tu ne sais donc rien faire de tes mains, ma fille.
    
    SUZON – Je fais, madame, du plus doucement que je puis.
    
    MARIE DE TOUCHEBOEUF – Oui, mais du plus doucement que tu peux, c’est fort rudement pour moi. Où est ma chemise de jour ?
    
    SUZON – Je ne sais madame. Mais je ne peux être dans la rue, vous aidez à vous lever et aller chercher votre chemise dans votre garde-robe.
    
    MARIE DE TOUCHEBOEUF – Ah ! Mon Dieu, l’impertinente ! Je ne peux plus le souffrir
    
    On frappe à la porte et le Marquis de Saint-Aubin entre dans la chambre de sa demi-sœur.
    
    Scène 2 : Marie de Touchebœuf – Suzon – Marquis de Saint-Aubin
    
    MARIE DE TOUCHEBOEUF – Vous tombez bien, monsieur mon frère. J’ai besoin de vos services.
    
    MARQUIS DE SAINT-AUBIN – Je suis votre serviteur, madame ma sœur. Vous plait-il ?
    
    MARIE DE TOUCHEBOEUF – Ma femme de chambre est d’une rare impertinence. Elle ne fait rien de ce que je lui demande ou elle le fait fort mal. Elle est incapable de me bien servir sans tout faire de travers.
    
    MARQUIS DE SAINT-AUBIN – Elle que vous avez recueillie alors qu’elle était sans famille. Vous lui avez ...
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