1. Les cadeaux du hasard


    Datte: 14/06/2018, Catégories: fh, hplusag, jeunes, bain, campagne, caférestau, amour, hdomine, cérébral, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme nonéro, mélo, amourdram, prememois, Auteur: Musea, Source: Revebebe

    ... commença :
    
    — En fait, c’est une longue histoire. Je… J’ai rencontré quelqu’un à Brioude. Quelqu’un que j’avais vu auparavant à la fête de la Saint-Jean.
    
    Anita ouvrit des yeux immenses.
    
    — Et tu ne m’as rien dit ? Claire… comment as-tu pu ? Moi qui te confie tous mes secrets !
    — Je n’ai pas osé t’en parler. Pardonne-moi… Je ne pensais pas que cela en valait la peine et surtout je ne pensais pas que cette personne ferait une chose pareille !
    — Claire, je ne sais pas qui c’est mais s’il y a une chose dont je suis sûre, c’est que c’est quelqu’un qui tient énormément à toi. On offre pas une soie de ce prix à quelqu’un qu’on a juste rencontré deux fois.
    
    Claire rougit.
    
    — Tu crois que c’est une déclaration ?
    — Ah ça, ma chère, il faudrait déjà que je sache de qui il s’agit.
    — C’est le nouveau… C’est Louis Lafargue, lâcha Claire piteusement en baissant les yeux.
    
    Anita sous le coup de l’étonnement en perdit la parole. Elle se leva, aspira une grande goulée d’air et toisa son amie d’un air fâché.
    
    — Mon séducteur ? Alors là, pour une surprise… Mais si je comprends bien, tu m’as menti l’autre dimanche.
    — Oui… mais je… je ne pensais pas que…
    
    Anita secoua la tête d’un air navré.
    
    — Franchement, tu aurais pu me le dire. Penser que ma meilleure amie m’a volé un amoureux potentiel de plus… Enfin, ce qui est fait est fait ! Mais maintenant, tu vas devoir tout me raconter dans le détail.
    
    Quand Claire eut terminé son récit, Anita soupira :
    
    — Eh bien… quelle ...
    ... aventure ! Qu’est-ce que tu vas faire maintenant ?
    — Je ne sais pas… je ne sais plus.
    
    Anita haussa les épaules :
    
    — Ça n’est pas une réponse ! En plus, tu n’as même pas lu sa carte.
    
    Claire retira l’épingle qui retenait encore le billet à la soie blanche et lut le message de Lafargue :Merci de ce délicieux moment passé en votre compagnie. Ce petit cadeau vous consolera je l’espère de la perte de temps que je vous ai occasionnée. La soie blanche, j’aimerais que vous la portiez pour fêter avec moi le 14 juillet. Nul doute que votre amie Anita vous en fera une robe ravissante. Je passerai vous prendre jeudi en huit, vers neuf heures. L.
    
    Claire était devenue blanche jusqu’aux lèvres. Elle serra les poings :
    
    — Je n’irai pas ! Pour qui me prend-il ? Il ordonne, il conseille, il choisit ! Et je n’aurais qu’à m’incliner ? Non, non et non.
    
    Anita regarda son amie.
    
    — Tu ne réalises pas ta chance ! Je donnerais n’importe quoi pour être à ta place. Cet homme te traite en princesse et toi tu t’énerves, tu fais la difficile pour une stupide question d’orgueil. Franchement je ne te comprends pas !
    — Mais ça n’est pas de l’orgueil ! Je ne veux pas fêter le 14 juillet, Anita. Et encore moins avec lui ! Évidemment, cela lui est égal de s’exposer devant tous avec la fille du pendu, il est tellement provocateur. Un commérage de plus ou de moins, il n’a rien à prouver, il n’est pas d’ici. Moi, je ne veux pas des ragots. Je ne veux pas être la risée du village. Je commence tout ...