1. Les cadeaux du hasard


    Datte: 14/06/2018, Catégories: fh, hplusag, jeunes, bain, campagne, caférestau, amour, hdomine, cérébral, revede, Voyeur / Exhib / Nudisme nonéro, mélo, amourdram, prememois, Auteur: Musea, Source: Revebebe

    ... trempée.
    
    — Zut, j’ai perdu mes épingles à chignon. Avec cette chaleur, j’ai complètement oublié de les ôter ! Quelle idiote !
    
    Elle chercha un moment dans l’eau peu profonde, sur les fonds sableux, réussit à en retrouver cinq. Puis, torsadant ses cheveux, elle fixa les épingles pour maintenir ce chignon improvisé, en espérant que ça tienne jusqu’à la maison… Elle attendit quelques instants avant de se rhabiller. Un vent léger caressait délicieusement son ventre, ses seins, ses cuisses, l’enveloppant de tiédeur douce. Un moment, elle se dit qu’il serait bien agréable de rester ici tout l’après-midi et prendre un peu de vacances. Elle se sentait libre, dans une bulle qui la protégeait du monde. Elle s’assit sur la couverture, rassembla les reliefs de son repas et les posa dans le panier. Puis, juste pour le plaisir d’un instant, elle s’allongea et ferma les yeux. Elle n’entendait plus que le bruit du vent dans les feuillages, les chants des oiseaux…
    
    Elle avait dû s’assoupir sans s’en apercevoir. Le cri d’un geai sortant d’un buisson et des craquements de branches la firent sursauter. Elle était si bien qu’elle avait oublié qu’on pouvait la surprendre. Elle se leva d’un bond, remit à la hâte ses vêtements et alla rechercher la bouteille de vin de framboise. Elle était glacée et Claire but une longue rasade du breuvage. Maintenant, il lui fallait retrouver l’âne, qui avait disparu sous les frondaisons. Elle siffla et Domino ne tarda pas à surgir et trottiner vers elle. ...
    ... Elle l’attela à la charrette et ils reprirent la route du retour. Le soleil était moins chaud et Claire se félicita d’avoir passé les heures les plus difficiles près de la rivière.
    
    La seule chose qui l’inquiétait était qu’on ait pu la voir pendant qu’elle dormait. Mais elle chassa cette éventualité, qui fixait immédiatement l’image de Lafargue dans son esprit : penser aux yeux de cet homme sur sa nudité était tout sauf raisonnable. Même si sa mère, alors qu’elle n’était qu’une enfant, lui avait dit que le désir était une belle chose, Claire ne voulait surtout pas s’abandonner à l’émotion qu’elle ressentait. Elle avait peur, comme la plupart des jeunes filles de son âge, d’être submergée par des sentiments sur lesquels, elle le sentait confusément, elle n’avait que peu d’emprise. Et puis, elle savait, pour avoir vu des voisines venir consulter sa mère, ce que le désir sexuel peut engendrer de grossesses non désirées, de secrets, de perte d’honneur… et cela, Claire n’en voulait à aucun prix.
    
    ooooOOOOOOoooo
    
    Quand elle arriva à la ferme, il était presque six heures du soir. Anita l’attendait à côté de la barrière en agitant un paquet enrubanné. Sûrement un riche client de l’hôtel d’Ambert qui lui avait offert un présent lors de ses livraisons et qu’elle tenait à tout prix à lui montrer. Claire éclata de rire lorsqu’elle arriva à sa hauteur :
    
    — Eh bien, c’est moi qui vais en ville et c’est toi qui reçois des jolies choses !
    — Euuuuuuh, doit y avoir erreur… J’ai trouvé ...
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