Les cadeaux du hasard
Datte: 14/06/2018,
Catégories:
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Voyeur / Exhib / Nudisme
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Auteur: Musea, Source: Revebebe
... ça sur le pas de ta porte en arrivant. Je suppose que c’est pour toi.
— Pour moi ?
— Oui, c’était posé sur la dernière marche. C’est bizarre, il n’y a même pas de carte. Un soupirant inconnu, sans doute !
Claire rougit, pensa immédiatement à Lafargue mais ne dit rien. Heureusement Anita enchaîna aussitôt :
— Et puis, tu rentres drôlement tard ! Tu as dévalisé les magasins de Brioude ?
— Tu n’y penses pas ! Non, je me suis arrêtée pour déjeuner au bord de l’Allier et il faisait tellement chaud que je suis restée près de l’eau. Je me suis même baignée.
— Eh ben… tu devrais aller en ville plus souvent ! Tu m’as l’air drôlement enchantée de ta journée !
— J’ai eu une augmentation à la crémerie.
— C’est pas vrai ? Eh ben, tu es vernie. Tu vas pouvoir t’en offrir des jolies robes !
— On verra plus tard. Je n’ai rien trouvé chez la mercière.
— Ne me dis pas que…
Anita leva les yeux au ciel.
— Vraiment, Claire, je ne sais pas ce qu’il faudrait comme miracle pour te faire changer tes vieilles robes ! Là, tu exagères !
— Je sais, tu me l’as déjà dit. Écoute, aide-moi à dételer Domino et rentrons à la maison. Je suis très fatiguée et j’ai encore les vaches à traire, les fromages à retourner et à goûter d’ici à demain dans le cellier.
Anita s’exécuta et sitôt à l’intérieur :
— J’aimerais bien savoir ce qu’il y a dans ce paquet !
— Curieuse ! Ouvre-le si tu veux, dit Claire en leur servant à chacune un verre d’eau fraîche.
Anita hésita. Ouvrir un cadeau ...
... qui n’est pas à soi, c’était quelque peu indiscret. Elle préféra attendre que son amie se décide et demanda :
— Tu sais qui te l’a déposé ?
— Non, mentit Claire. C’est sûrement une erreur. Si ça se trouve, c’était destiné à la châtelaine et le livreur l’a déposé ici. Je n’ai ni commandé, ni jamais reçu ce genre de choses.
— Pourtant, si c’était un livreur, il n’aurait pas laissé le paquet sur les marches de l’entrée. Il serait repassé te l’apporter plus tard, rien que pour avoir la pièce.
Claire haussa les épaules.
— Possible…
— Allez, ouvre-le, je meurs d’impatience.
Claire soupira et alla chercher des ciseaux pour couper le ruban qui entourait solidement et élégamment le paquet. Elle tremblait un peu. Lorsqu’elle ouvrit la boîte, Anita s’exclama :
Eh ben… mazette ! Tu as une bonne fée qui veille sur toi ! C’est magnifique !
Entourés de papier de soie, les deux coupons de coton fleuri, grenat et bleu lavande aperçus chez la mercière étaient pliés artistement et, glissée entre les deux, une carte marquée de son prénom. Le rouge aux joues, elle tira cette dernière qui révéla, épinglé à elle, un troisième coupon de soie blanche brodée de papillons multicolores.
— Par exemple, clama Anita, la personne qui t’envoie ça est un prince ! Cette soie est merveilleuse ! Tu es vraiment sûre que tu n’as rencontré personne en ville ?
Claire, anéantie, baissa les yeux. Il était peut-être temps de passer aux aveux. Elle s’assit et se resservit un verre d’eau. Puis ...