Les cadeaux du hasard
Datte: 14/06/2018,
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Auteur: Musea, Source: Revebebe
Claire était de retour chez elle. Elle avait vendu sa production en quasi totalité et commandé le pain de glace pour transporter le lendemain le beurre, la crème, les œufs et les fromages à Brioude. Une crémerie de la ville prenait régulièrement ses produits. Elle devait juste les apporter en carriole tôt le matin. Ce voyage mensuel était une véritable expédition, et lui permettait d’effectuer quelques emplettes qu’elle ne pouvait faire au village. Elle emporterait sa robe des dimanches pour trouver du satin noir indispensable à la réparation. Elle défit les rubans de sa capeline et posa celle-ci sur la table. La chaleur était étouffante en ce début juillet. Il faudrait partir tôt, vers cinq heures, afin de ménager le vieux Domino.
Elle allait mettre le déjeuner sur la cuisinière quand elle entendit frapper à la porte. Elle sourit, reconnaissant Anita dans l’encadrement.
— Eh bien… tu n’es pas chez toi à cette heure ?
— J’ai négocié une pause chez ma meilleure amie. Maman a râlé parce que ça ne se faisait pas de son temps, mais elle a cédé. La blanchisserie est tellement étouffante ! Même dehors il fait meilleur !
— Assieds-toi. J’allais faire une omelette au fromage.
— Hummmmmmm, j’en salive d’avance ! Je t’aide ?
— Si tu veux.
Anita s’installa pour faire l’omelette pendant que Claire décrochait la grande poêle et glissait un bon morceau de beurre qui se mit à grésiller sur la fonte. Elle coupa en fines tranches la dernière part de tome, l’incorpora aux œufs ...
... battus et fit glisser la préparation dans la poêle. Une bonne odeur de fromage fondu s’éleva dans la cuisine. Les deux amies se sourirent avec gourmandise. Le déjeuner allait être délicieux.
Claire soupira :
— Tu sais, ça me fait plaisir de te voir ! Depuis la Saint-Jean, je n’ai pas eu une minute à moi.
— J’ai vu ça, tu n’étais jamais chez toi.
— Tu es passée ces jours-ci ?
— Il y a une dizaine de jours environ. Tout était fermé.
Claire rougit. Durant cette période, elle avait reçu le bouquet de Louis.
— Tu sais bien que je profite de l’été pour faire tous les marchés du canton !
— Oui et je ne t’en veux pas ! D’autant qu’à la blanchisserie, nous avons beaucoup de travail aussi. L’hôtel d’Ambert, le couvent, l’hospice, le château du Pont… on dirait qu’ils se donnent le mot pour nous donner leurs draps, leurs camisoles et leurs jupons. Et comme le commis est malade, c’est moi qui pars en livraison !
Claire plia l’omelette avant de la glisser dans le plat de service :
— Tu ne vas pas te plaindre tout de même ! Tu vas gagner des sous en plus !
Anita sourit :
— Au début, je me suis surtout dit que ce serait de la fatigue, mais finalement ça me permet de ne pas étouffer totalement, de faire du vélo… Et puis je vois du monde ! J’ai même failli livrer le linge du nouveau… Mais maman a envoyé Tante Colette. Je suis maudite avec cet homme !
Claire se mit à rire en servant son amie. Mais l’image des caleçons, pantalons et chemises de Louis entre les mains ...