Lisbonne sur Sumida - Histoires de Sexe

Lisbonne sur Sumida

... est proche.

Perfide, la Nipponne se refuse pourtant à toute pénétration. Par une habile reptation, elle éloigne au contraire son intimité du membre viril que ma femme tient toujours en main. Elle accélère le rythme de ses caresses pour maintenir l’excitation du gars, dans l’espoir que la femme donne elle-même le coup de grâce à son amant. Ce qu’elle ne se décide enfin à faire que de longues minutes plus tard. Glissant un de pied sous la tige du Japonais, elle secoue ses couilles avec ses orteils tout en excitant le gland luisant de la plante de l’autre pied.

Cela nous laisse toute liberté pour nous occuper à quatre mains de cette femelle déchaînée. Par des gestes et des contorsions sans équivoque, elle nous pousse à lui offrir les plus folles caresses, puis à plonger profondément nos doigts dans son intimité tandis qu’elle propulse son type au septième ciel. Nous nous activons si bien entre ses cuisses que ses gémissements finissent par se transformer en cris stridents, auquel le type réagit immédiatement. Se jetant sur elle, il commence à la tringler de toute la puissance de ses reins.

Au-delà de cette limite, ma femme et moi sentons que nous sommes de trop. À chacun son voyage orgasmique. Nous nous retirons donc discrètement derrière notre paravent. Souriante et détendue, mon aimée me gratifie de quelques voluptueuses caresses. Je sais pourtant très bien que sous ces dehors enjoués, elle me cache quelque chose. Je sens depuis notre départ qu’elle a un truc ...

... important à me dire, mais qu’elle attend un moment propice pour le faire.

La femme de l’embarquement a tenu parole : avec à peine deux heures de retard, nous trouvons des places dans un vol en direction du Portugal. Je provoque la discussion juste après le décollage :

— Je te découvre si différente depuis hier… Qu’est-ce qui nous arrive ?
— J’aurais voulu attendre Lisbonne pour t’en parler, mais les circonstances en ont décidé autrement.
— C’est si grave que ça ?
— D’abord, je veux que tu saches que c’est toi que j’aime, que tu es mon mec, irremplaçable, incomparable, inégalable pour beaucoup de choses importantes de ma vie.
— Mais ?
— Lorsque je suis contrariée, ou surprise, ou je ne sais pas trop pourquoi, je peux être prise de brusques poussées de désir. Un truc irrépressible, purement animal, une envie de saillie, brute, violente même, comme je l’ai éprouvé dans la file d’attente ce matin.
— Et ?
— Jusqu’à maintenant, je me suis efforcée de réprimer ces pulsions. Mais c’est trop frustrant. J’ai donc décidé de ne plus y résister. Cette fois, c’est toi qui as profité de cette éruption sexuelle. Mais je veux être honnête avec toi et ne rien te cacher.
— En d’autres termes, dans de telles circonstances, un surbooking n’est pas exclu.
— On peut le voir comme ça. Même si cela restera exceptionnel, promis.
— Et je fais quoi en attendant le prochain vol ?
— Il doit y avoir une chapelle dans chaque aéroport, non ?
— Et si tu me laisse en rade dans une gare ?
— Va voir ...