1. Bien connaître son histoire pour ne pas la revivre


    Datte: 02/06/2018, Catégories: fh, bizarre, amour, nonéro, confession, mélo, portrait, coupfoudr, amourdura, amourpass, amourcach, consoler, attirautr, Auteur: Tito40, Source: Revebebe

    ... dans un bar, dans un restaurant, dans un parc. Je n’osais pas aller au-delà, l’inviter chez moi de peur qu’elle ne s’enfuie, lui proposer de l’accompagner chez elle de peur qu’elle ne refuse. Son mari lui avait fait tellement de mal que je ne voyais pas comment un jour elle pourrait accepter de s’offrir sans retenue à un autre homme, mais j’espérais qu’elle le ferait un jour, à moi.
    
    Finalement, c’est Marlène qui a fait le premier pas, sans avoir préparé quoi que ce soit. Je venais de lui annoncer que je serais absent une semaine entière parce que mon prochain chantier était à près de 200 kilomètres. Elle a d’abord gardé le silence un moment avant de se coller contre moi, comme pour m’inviter à la prendre dans mes bras. Je l’ai serrée ; j’étais tellement heureux qu’elle m’offre ce moment. Elle m’a confié sa tristesse à l’idée de ne pas me voir pendant si longtemps, et aussi son bonheur de me voir chaque jour. Elle m’a confié qu’elle adorait nos rencontres, qu’elle n’avait jamais eu un ami tel que moi. Pour elle, nous étions des amis, des amis si proches qu’elle n’avait eu aucune pudeur à me parler d’elle, à me parler de son passé, des ses effrois, de ses angoisses. Puis sa voix est devenue inaudible, comme un murmure dans mon cou. Je savais qu’elle parlait, je sentais son souffle sur ma peau, je sentais ses bras autours de mon torse, puis j’ai senti la peau de sa joue, sa bouche qui m’embrassait, des frissons dans tout mon corps. Elle venait de me dire qu’elle ressentait ...
    ... quelque chose de très fort pour moi, mais ce qu’elle ressentait, elle ne voulait pas me le dire vraiment ; elle voulait que je le sente, que je ressente.
    
    Nous sommes restés ainsi, debout au milieu des gens, à nous avouer sans nous parler qu’entre nous il y avait peut-être un attachement qui allait au-delà de l’amitié, que pour être sûrs de ne pas perdre cette amitié qui nous liait nous n’étions pas prêts à nous dire vraiment le fond de nos pensées.
    
    C’est elle qui m’a offert ses lèvres en remontant son visage vers moi. Nous nous sommes embrassés, avec une tendresse que j’imaginais impossible. Et ce soir-là, elle n’est pas rentrée chez elle. Nous avons marché comme des gamins heureux jusqu’au premier hôtel, gravi les escaliers en sautillant, ouvert la porte avec détermination. Et une fois seuls, nous sommes encore restés longtemps serrés l’un contre l’autre, à nous embrasser, à se regarder dans les yeux, à profiter de nous, sans un mot parlé, avec seulement des messages qui passaient par le souffle, par la peau, par les baisers.
    
    Petit à petit elle m’a offert sa peau contre la sienne en ouvrant son corsage sur ma chemise déboutonnée. Nous avions peur l’un et l’autre de rompre le charme, que tout s’arrête sur une maladresse. Mais il fallait bien qu’une initiative soit prise, que l’un ou l’autre offre ou demande quelque chose de plus, qu’une main se décide enfin à partir à l’aventure. Eh bien j’étais ce jour-là incapable de faire quoi que ce soit d’autre que ce qu’elle me ...
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