1. Plaisir matinal


    Datte: 28/05/2018, Catégories: fh, fplusag, frousses, inconnu, hépilé, vacances, forêt, Voyeur / Exhib / Nudisme Oral québec, occasion, camping, Auteur: Ingyt, Source: Revebebe

    ... voulez un ?
    — Oui, lait et un sucre, merci !
    
    En réfléchissant, je l’entendis grimper et fermer la porte. Mais j’avais pas vraiment la tête à ça. C’était impossible que ça reste coincé sur la boule comme ça… Et soudain, j’allumai. Le vendeur m’avait parlé d’une deuxième sécurité sur certains nouveaux modèles, un antivol, il me l’avait même montré. Je glissai la main sous la barre de métal de la roulotte, trouvai un petit levier et tirai. Ça se détacha tout d’un coup et la roulotte bascula sur le cul. Je me reculai vivement pour ne pas être heurté par la barre. À l’intérieur il y eut un cri et des bruits de dégringolade de bagages et de vaisselle, pis un « Tabarnak ! » retentissant. Elle n’avait pas descendu les pattes à l’arrière pour soutenir la roulotte ; et moi, trop occupé à regarder ses belles jambes, j’avais pas vérifié. La belle lectrice de nouvelles devait se trouver à l’arrière, en plus, quand ça s’était détaché.
    
    Pierrette arriva en courant de la rivière, les yeux arrondis, le visage plein d’eau, une serviette à la main.
    
    — Eh ben, vous avez réussi, on dirait ! dit-elle en s’essuyant le visage.
    — Un peu trop, je pense.
    — Marie est où ? Pas en dessous, j’espère ! fit-elle catastrophée.
    — Non, non, est dans la roulotte !
    — Dedans !
    
    Je fis oui de la tête.
    
    On entendit sacrer encore et des choses qui revolaient.
    
    Pierrette rit en me regardant.
    
    — Est pas morte, en tout cas ! Marie, ça va, t’es pas blessée, ma grande ?
    
    Il y eut un long silence et ...
    ... puis :
    
    — Juste dans mon orgueilcâlisse ! Va y avoir un christ de bon ménage à faire, j’avais pas fait la vaisselle, en plus, j’en ai partout !
    — Ça, ça m’étonne pas ! fit Pierrette en me regardant, amusée. Est pas forte sur le ménage, pis c’est mal d’engueuler la tabarnouche. Partout de quoi, ma grande ? cria Pierrette qui s’amusait follement tandis que j’inspectais l’arrière de la roulotte.
    
    Rien n’était brisé, surtout pas la grosse bonbonne de propane, ça me soulagea, et le vélo de montagne attaché là, non plus.
    
    — Du christ despag. Ça m’apprendra à manger italien le matin. Pouvez-vous la redresser ?
    
    On essaya, mais rien à faire.
    
    — T’es trop pesante, ma chérie ! hurla Pierrette en me faisant un clin d’œil.
    
    On riait tous les deux quand on entendit.
    
    — Tabarnak ! OK ! Je sors !
    
    J’en revenais pas de l’entendre sacrer comme ça. Évidemment, c’était tout le contraire de l’image qu’elle projetait à la télé de femme sérieuse et bien éduquée.
    
    — Bon, qu’est-ce quemon chum a encore fait comme gaffe ? entendis-je en reconnaissant aussitôt la voix de ma blonde.
    
    On se retourna tous les deux, Suzanne arrivait en short et tee-shirt, ses petites lunettes ovales sur son nez, et regardait la roulotte, tout sourire.
    
    — Moi, rien ! protestai-je.
    — Ouais, y me semble ! fit-elle rieuse a s’arrêtant devant moi. C’est ton genre de gaffe, ça.
    
    La porte s’ouvrit et claqua contre la roulotte, on vit deux mains s’accrocher au cadre, puis une tête. Marie avait des restes ...