1. Souvenirs de plumes


    Datte: 20/05/2018, Catégories: fplusag, profélève, école, exercice, nostalgie, Auteur: Laure Topigne, Source: Revebebe

    ... Elle n’eut qu’un mot qu’elle lâcha dans un sourire teinté d’embarras :
    
    — Essuie !
    
    Je me penchai sur elle armé d’un buvard et tentai d’absorber la trace tout en ne parvenant qu’à l’étaler. Ce faisant, je perdis mon regard dans son décolleté qui m’offrait des jumeaux superbement dilatés qu’une respiration oppressée soulevait selon un rythme haletant un peu précipité. Je n’osai m’éterniser en ces parages et je me retirai en lui faisant observer le piètre résultat de mes efforts. Elle tendit le tissu de son chemisier devant elle, mais ne parvenant pas à apprécier l’étendue du désastre, elle en ouvrit les trois premiers boutons et réitéra la manœuvre. Je vous laisse deviner l’état de ma transe, car debout à son côté, je profitai d’une vue plongeante et de plus en plus dégagée sur sa poitrine.
    
    Toujours aussi prolixe, elle se contenta d’ordonner :
    
    — Lèche !
    
    J’approchai timidement ma bouche de l’étoffe, déplorant ne pas nourrir d’appétit excessif pour l’encrePélikan, fut-elle parfumée pour dame. Le support toutefois sur lequel celle-ci était déposée compensait le goût exécrable du produit. Je léchai donc, pourléchai et suçai, salivant à l’envi, mais quelle que fut l’application minutieuse que je portais à cette exaltante tâche, je ne sus contenir ma langue qui dérapa une seconde pour laper aussi la peau blanche. Je dus me méprendre, mais il me sembla que cet écart de langue fut salué par un frisson de désarroi, accompagné d’un bref soupir étouffé. Je revins à mon ...
    ... ouvrage tout effaré par mes audaces et regrettant mon efficacité qui trop tôt dissipa la marque encrée. Je m’apprêtai à me retirer et me reculai déjà quand prenant ma tête entre ses mains, elle l’appliqua à nouveau sur son buste en balbutiant :
    
    — Encore !
    — Je vous assure avoir détaché tout votre vêtement.
    
    Elle sourit, ne saisissant peut-être pas ces mots selon le sens que je leur avais donné.
    
    — Je suis sûre que mon soutien-gorge est aussi maculé !
    
    J’hésitai toujours à comprendre. À ce jour encore, je me demande comment je pus être aussi candide. Certes, elle m’impressionnait et me troublait fabuleusement, surtout, elle me tenait par mes arriérés et je ne pouvais me l’aliéner par un geste inconsidéré. Je m’exécutai toutefois fiévreusement, dégrafant les derniers boutons de son corsage afin de me dévoiler les vertiges de sa gorge. Une minuscule souillure ornait le bonnet gauche que je m’apprêtais à nettoyer selon la procédure à présent rodée. Vexée et presque exaspérée par tant d’incompréhension, elle me tança :
    
    — Peut-on être nigaud à ce point ! Vais-je donc devoir maintenant barbouiller moi-même ma culotte avec ce qui te reste d’encre ?
    
    Il aurait fallu être sourd pour ne point entendre. Je m’agenouillai donc face à elle, plongeai ma tête entre ses genoux et tout en faisant remonter lentement sa jupe sur ses jambes, célébrai force doigts et lèvres les charmes envoûtants qu’elle me livrait, m’attardai longuement à cette orée de la chair qui surmonte le bas et ...
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