Les saisons d'une vie (4)
Datte: 18/05/2021,
Catégories:
Partouze / Groupe
Auteur: Anthynéa, Source: Xstory
... revenir me blottir contre sa poitrine grandissait
— Tu… tu es toujours aussi belle, plus encore que dans mes souvenirs.
— Oh ! Michel, ne nous faisons pas inutilement souffrir. Tu sais bien ce que je pense de tout cela et que malheureusement, il nous est impossible de revenir en arrière.
— Tu… tu en es certaine ? Tu n’as donc plus aucun sentiment pour moi ?
—… bien au contraire !
— oooOOooo —
Un nouvel été vient nous éblouir de ses beaux jours. Les roses sont en fleurs et sur le lac, des millions de vaguelettes frisent sous une brise pas vraiment rafraichissante. L’homme en maillot de bain qui, assis les deux pieds dans le vide fixe un point dont je ne sais rien, attend que je daigne le rejoindre. Au ponton, la barque se balance mollement au gré de ce vent qui court sur ma peau. Je me rapproche, il relève le menton.
— L’eau est bonne ?
— Autant qu’elle peut l’être ici. Vingt et un, vingt-deux degrés… c’est le grand bout ! Mais une parole est une parole, tu dois plonger la première.
— Tu ne m’en crois pas capable, Michel ?
— Oh que si… tu es capable de bien des choses lorsque tu le veux. La ténacité est une qualité chez toi… n’en suis-je pas une preuve vivante ?
Je souris, me recule de deux pas et volontaire, je fonce vers cette masse bleue où se reflète le ciel. Une gerbe de gouttelettes au milieu de laquelle je m’enfonce lentement me saisit. Je devine au-dessus de moi, les cercles concentriques formés par mon plongeon dans l’élément ...
... liquide. Et je vois à quelques mètres de l’emplacement où je me trouve, ce trait clair qui en diagonale file dans la flotte. Tu es venu me rejoindre.
Un grand silence que celui de ce qui nous entoure. Tu es passé sous moi, grâce à de vigoureux mouvements de tes bras. Puis tu te laisses remonter comme un bouchon, ton grand corps effleurant le mien. Ces tentacules qui te servaient l’instant d’avant à nager se referment autour de mon cou. Nous nous frottons l’un contre l’autre et je sais, je sens que ton envie est bien réelle. La mienne est plus intérieure, moins apparente, bien que tout aussi nette. Tu n’appuies pas sur mes épaules, te contentant de te maintenir à flot contre mon corps.
Nos bouches se cherchent. Pas besoin de très longues manœuvres pour se retrouver, il est vrai. Et je m’oublie dans ce baiser que tu quémandes sans rien demander. Pour reprendre un peu d’air et revenir à la matérialité des êtres normaux, nous nous séparons et nageons de concert quelques mètres, en ligne droite. Malgré le soleil, je sens ce frais qui pique ma peau et je reviens vers la berge. Souplement la forme qui me suit vient de sauter sur le ponton et la main tendue est saisie. Deux serviettes semblent nous attendre depuis que nous sommes partis.
Je me couche sur l’une d’elle et toi sur la seconde. Tes mains mouillées dégrafent le haut de mon maillot deux pièces. Un autre drap de bain se fraye un passage sur mon dos, asséchant celui-là avec délicatesse. Ensuite c’est un liquide qui par ...