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Les saisons d'une vie (4)
Datte: 18/05/2021, Catégories: Partouze / Groupe Auteur: Anthynéa, Source: Xstory
... l’une dans l’autre et l’avocate ne sourit pas du tout. Je la sens de suite sur la défensive, alors que j’étudie dans les moindres détails, sa toilette. Elle porte une robe qui met en valeur ses formes généreuses. Je me dois d’admettre que c’est une femme de rêve et que je vais avoir fort à faire pour rivaliser. Mais je ne veux pas perdre espoir avant que la joute n’ait débuté. Je me lève à leur arrivée. Je sais que ses quinquets d’un bleu profond jaugent ce que je leur présente. Natacha me salue simplement d’un hochement de tête. Michel lui me fait pitié dans son costume cravate que je lui connais de toujours. Il donne l’impression de flotter dans des vêtements trop larges pour son corps amaigri. Il me serre la main et nous nous installons tous autour de la table. Trio bizarre que celui qui se forme là, dans un lieu où j’ai eu le meilleur et le pire de mon existence. C’est un homme qui en tenue sombre vient avec un sourire prendre notre commande ; repas gastronomique à la carte. Nous commençons par l’apéritif, de quoi délier les langues. À mon humble avis, il le faut, car nous restons tous sur la défensive. Un curieux face à face en triangle se déroule dans une atmosphère plutôt chargée en électricité, dans un environnement presque familial. D’autres couples avec des enfants dinent aux tables environnantes, de quoi éviter une envolée verbale houleuse. C’est Michel qui ouvre le bal. — Tu as l’entretien que tu désirais, Claude ! Donc je… nous t’écoutons. — Oui ! Je ...
... vois que c’est difficile ! Tout d’abord, ne pensez pas que je vais vous faire des ennuis. Je ne suis pas du genre à… reprocher aux autres ce que j’ai fait. Alors pour vous Natacha, je comprends que vous vous soyez rapproché de mon mari. — Rapproché Claude ? Tu m’as trompé sans sourciller avec un voyou… oui, oui, un petit malfrat, j’ai mené ma petite enquête. Et tu oserais me faire la leçon parce que Natacha et moi, nous avons une aventure ? — Je veux simplement souligner que Madame San Pietro aurait pu avoir la décence d’attendre que tu sois libre effectivement. Elle est bien placée pour savoir que ce n’est pas très réglo de coucher avec son client. D’autant plus sans doute qu’elle se trouve être également mon conseil dans cette affaire. La femme blonde ne bronche pas. Elle est impassible. Mais je suppose qu’elle sent que le ton risque de monter. Je ne veux pas d’affrontement ici, dans un lieu qui nous a connus heureux. Je baisse donc la voix. — De toute façon, je voulais tenter une dernière fois de me justifier. J’ai seulement saisi dans ton bureau, Michel que notre histoire avait une vraie fin ! Je n’ai aucun souvenir que tu aies jamais voulu de moi dans le sanctuaire de ton travail. Aucune fantaisie au bureau… ce n’est pas l’endroit pour ce genre de galipettes. Le fait de vous voir tous les deux à l’œuvre m’a rappelé finalement ce qui nous a séparé… la routine. Je vous souhaite juste à tous les deux de ne pas la connaitre trop vite. Je sais désormais que nous ...