Les saisons d'une vie (4)
Datte: 18/05/2021,
Catégories:
Partouze / Groupe
Auteur: Anthynéa, Source: Xstory
Quelle journée à rebondissements ! La douche que je savoure va me permettre de me faire belle. Je dois me rendre éblouissante, ne serait-ce que pour ravaler ma rivale au rang de faire-valoir. J’y consacre un temps qui me parait trop court, bien qu’il m’ait pris la majorité du reste de l’après-midi. Il y a aussi quelque part, une envie latente au fond de moi, qui ressurgit alors que mes mains frottent avec vigueur certains endroits sensibles. Je câline ce corps oublié, je le prépare à une résurrection ?
Plusieurs fois, mes doigts viennent frôler mon bas-ventre, s’arrêtant à chaque montée d’un désir trop violent. Une punition que j’inflige à mon amour propre ! Pas question de jouir en solitaire, c’est un vrai sexe que je réclame. Et pas celui du premier venu ! Non ! C’est bien celui qui m’a comblé durant toute mon existence que mon entrecuisse attend impatiemment. J’ouvre une simple parenthèse dans mes brillantes pensées pour me dire qu’une autre queue aura eu raison de ces années de bonheur. De là à faire un parallèle entre les deux seuls sexes que j’ai connus, il n’y a qu’un pas.
Je repense alors à ces ordres que me distillait un Lilian trop sûr de lui, trop jeune peut-être pour avoir su me garder. Entre le calme tranquille de Michel et la fougue violente de mon jeune ex-amant, j’ai bien opté pour une existence paisible. J’imagine aussi la gueule de Natacha. Avocate ou pas, elle n’est qu’une femme avant tout. Et si mon mari a craqué pour elle, c’est peut-être par dépit ...
... de se sentir abandonné. Je veux m’en persuader et notre diner est là pour que je puisse avec eux faire le point sur mon avenir qui me semble plutôt sombre. Je ne voudrais pas que ma main tremble alors que mes lèvres se couvrent de gloss.
Le résultat dans le miroir du dressing est saisissant. Il me renvoie l’image d’une femme désirable et bien vêtue. Une jupe fendue qui découvre presque d’une manière indécente une cuisse agréable à regarder, un chemisier duquel une paire de seins tend le tissu, démontrant s’il en est besoin que ceux-ci n’ont pas besoin de soutien. Puis le maquillage savant qui affine l’ovale d’un visage dont les cheveux bien brossés viennent davantage souligner les traits. Assurément… je me trouve plaisante à voir. Mais ce n’est pas à moi que je dois plaire ce soir !
— oooOOooo —
Le cadre est resté le même que dans mes souvenirs. Depuis combien de temps ne me suis-je pas installée à une table de restaurant ? Et celui-ci me rappelle de bien mauvaises choses. Mes aveux à Michel, notre retour plus que silencieux, et c’est à la table que nous avons toujours partagé, que le patron de l’établissement nous a placés. Quand je dis nous, c’est surtout pour le moment moi qui y suis assise. Les deux autres convives ne sont pas encore arrivés. J’avais besoin d’être la première, de voir mon ennemie venir vers moi. Alors les deux silhouettes qui s’avancent entre les tables, guidées par une serveuse en habit, ne se donnent pas en spectacle.
Leurs mains ne sont pas ...