Latifa reprend du service - Histoires de Sexe

Latifa reprend du service

... pouvoir faire plein de choses coquines : il va nous faire passer une soirée fantastique !

Sans façon, elle se déshabille entièrement.

— J’aimerais bien une douche. Mais peut-être que tu veux la prendre avec moi ?
— Je veux bien.

Sous le jet tiède de la douche, je lui susurre à l’oreille ce que je n’ai pas encore osé lui dire.

— Tu sais, l’histoire de cette femme chatouillée et branlée à mort m’a rappelé des souvenirs. Elle fait écho à mes fantasmes. Ça m’excite… quand je ferme les yeux, je m’imagine à la place de la victime. Je sais, c’est morbide, et c’est sans doute malsain. Tu veux bien que je participe à l’enquête avec toi ? Il se trouve qu’en ce moment, je n’ai pas de boulot, alors j’ai le temps.

Elle réfléchit un moment.

— Tu sais, résoudre une affaire criminelle, c’est un travail pour les professionnels. D’un autre côté… pourquoi pas ?
— Vrai ? Tu veux bien ?
— Tu es aussi excitée qu’une petite fille qui découvre ses cadeaux de Noël. D’ailleurs, ça ne va pas être évident : on ne connaît que son prénom. Carine… Il faut commencer par identifier la victime, sinon on n’ira pas loin.
— Justement, je viens de me souvenir de quelque chose qui est sans doute important. Avec Carine, cette nuit-là, nous avons certes passé une nuit torride, mais pour autant, nous ne nous sommes pas séparées dès le lendemain. Le midi, nous sommes allées au restaurant, près de chez moi : l’établissement s’appelait, et s’appelle toujours, car j’y suis retourné depuis : « La ...

... table aux gourmands ». Eh bien, tu sais quoi ? Elle m’a invitée et a payé par carte bancaire !
— Ça, c’est une vraie information ! Et tu te souviens précisément du jour et de l’heure du paiement ?
— L’heure, oui : il devait être environ 14 h. Pour le jour, je vais fouiller dans mon agenda.

C’est curieux comme la mémoire fixe des détails qui paraissent d’abord insignifiants pour revêtir ensuite une grande importance. Je me souviens aussi du nom de la banque inscrit sur sa carte bleue. Dès que je lui donne la date exacte, Élodie, toujours enveloppée dans sa serviette de bain, se précipite sur son téléphone pour demander, par réquisition, l’identité de la personne ayant effectué le paiement. Le ton qu’elle emploie ne laisse aucune place pour la discussion.

— On a beau être samedi après-midi, je leur ai mis la pression pour avoir le renseignement pour ce soir. Nous allons enfin mettre un nom sur la victime, et commencer un 360 degrés autour d’elle, pour savoir si quelqu’un pouvait lui en vouloir, si elle a trempé dans des trafics, etc.
— Alors, tu m’embauches ?
— Si le procureur l’apprend, ça va être ma fête. Tant pis, je prends le risque. Il va falloir te faire discrète.
— Promis, dis-je en lui déposant un bisou sur ses lèvres.
— Toi, je ne peux rien te refuser, dit-elle juste avant de coller de nouveau ses lèvres sur les miennes. Et puis, tu sens trop bon pour que je puisse te dire non. Mais je te préviens, il va y avoir du boulot qui ne sera pas plaisant du tout. ...