Latifa reprend du service - Histoires de Sexe

Latifa reprend du service

... préoccupations en ce moment ! Enfin, c’est ce qui s’appelle s’envoyer en l’air, au sens propre du terme !
— Tenez, prenez ce sac plastique. Je crois que sa vocation d’astronaute est un peu compromise.
— Promis, on ne dira rien à votre copine. Vous pouvez ouvrir les yeux : nous sommes arrivés. Il faut descendre.
— Bah, tout à l’heure je l’ai vu frimer au punching-ball, mais en réalité, les gars sont généralement assez fragiles. Et maintenant ?
— Je m’essaierais bien au tir à la carabine.
— Je n’aime pas trop les armes à feu, mais si ça te dit…

Élodie demande un jeton à un forain.

— Ah non, dit-il, pas vous ! Vous allez encore me dévaliser !
— Tiens, on dirait que tu es devenue célèbre, par ici, miss Lucky Luke.
— Pas moyen de s’amuser un peu : je suis trop connue. Allons voir plus loin. Il doit y avoir des nouveaux venus qui ne me connaissent pas encore. Lui, par exemple. Un jeton, s’il vous plaît. Que penses-tu de l’ours en peluche ? Je te l’offre !
— Le grand, là, qui tient un cœur tout rose entre ses pattes ? Pourquoi pas ! J’aurais l’air fine, avec lui à l’arrière de la moto, pour rentrer chez moi.
— Meuh non, il est mignon comme tout. Regarde, il n’a d’yeux que pour toi.
— Il faut encore réussir ton tir.

Elle tient le fusil à une seule main et tire au jugé, sans épauler l’arme. Trois plombs : trois petits trous groupés exactement au centre de la cible.

— Mazette, fait le forain avec un sifflement admiratif. ‘Fait pas bon être dans votre ...

... collimateur.
— Je ne tire que sur les bandits, vous en êtes ?
— ’Vaut mieux pas, avec vous ! Qu’est-ce qui vous ferait plaisir ?
— Le gros nounours, là. Ma copine en a une envie folle. Moi aussi, d’ailleurs. On va bien s’amuser, à trois, avec lui.

Il nous regarde d’un œil méfiant et donne son lot à Élodie, hilare, qui le place aussitôt entre mes bras.

— Comment on l’appelle ? À toi de décider, puisqu’il t’appartient.
— Disons Calinours, comme dans les livres pour enfants que je lis à mes neveux.
— Va pour Calinours, je connais aussi. Mais la suite, tu ne pourras pas la raconter à des mômes, car aprèsCalinours va à l’école, le livre s’appellerait :Calinours se dévergonde entre deux tribades. Nettement plus intéressant.

Je lui réponds au creux de l’oreille, afin de ne pas avoir à hurler des insanités pour couvrir la musique et les cris environnants, et en profite pour lui sucer le lobe de l’oreille.

— J’aime bien ton scénario, avec un plan à trois.

Elle me répond de la même manière, mais en glissant carrément sa langue humide dans le pavillon de mon oreille, ce qui provoque en moi un irrépressible frisson chatouilleux.

— Alors, on rentre mettre tout cela en application ?
— On y va.

L’immeuble, situé sur la proue de l’île de Nantes, n’est pas loin : nous y allons à pied, en nous tenant par la main. Les papouilles commencent dès la cabine d’ascenseur, avec des mains baladeuses qui glissent sous les vêtements et l’innocent Calinours comme témoin. J’ai réussi, avant ...