Latifa reprend du service - Histoires de Sexe

Latifa reprend du service

... comporte pas de montant. Celle du rendez-vous fatal.

L’adresse est celle d’une agence d’intérim située au centre-ville de Nantes. Élodie connaît bien l’endroit : rien,a priori, qui puisse attirer les soupçons ni faire penser que l’établissement soit en fait une maison close ou un hôtel de passe. Ils recrutent dans le secteur tertiaire : des informaticiens, des secrétaires, pas desescort girls.

Pause sur une aire de repos. Julia a prévu des sandwiches, et nous prenons un café autour du distributeur automatique. J’ai pris ma décision.

— Demain, j’irai me faire embaucher dans cette agence. Après tout, je cherche vraiment du travail, et j’ai un CV tout prêt, quitte à l’adapter pour l’occasion. Avec un peu de chance, je parviendrai à infiltrer leur bande et à comprendre leur trafic.
— T’es malade, répond Élodie. Il est hors de question que je te laisse faire une chose pareille. Trop risqué. T’as vu l’état dans laquelle on a retrouvé Carine ? Tu veux crever aussi ?
— Tu vas faire quoi, alors ? Une perquisition à l’heure du laitier ? Ils auront beau jeu de faire disparaître les preuves avant que tu aies mis plus d’un pied dans leur boutique. D’ailleurs, rien ne dit que leurs agissements aient lieu sur place.
— Effectivement, mais j’avais plutôt dans l’idée de les placer sur écoute téléphonique et internet, et de voir venir.
— Comme ça, avec un peu de chance, tu entendras en direct les cris et les supplications de la prochaine victime.
— Bon, Latifa, s’énerve-t-elle, ...

... je t’ai permis de participer à cette enquête, mais pas de jouer les têtes brûlées, alors, qu’on s’entende bien : le procureur m’a confié l’enquête, et par conséquent, c’est moi seule qui prends les décisions.
— Ah bon, intervient Julia, elle n’est pas vraiment votre adjointe ?
— Non… Juste quelqu’un que j’ai connu parce qu’elle voulait retrouver une fille qui… tiens au fait, qu’est devenue Tifany ? Enfin, je veux dire, Nolwenn ?
— Après nous être retrouvées, nous nous sommes très vite séparées, et je l’ai perdue de vue.

Nous reprenons la route, et arrivons à Nantes vers onze heures du soir. Fatiguées, nous nous endormons toutes les trois, serrées dans son grand lit. Nous n’avons plus de forces pour les câlins.

Au matin, réveil à sept heures. Je m’habille d’un tailleur et me maquille avec soin.

— Je crois je que ne parviendrai jamais à te faire changer d’avis, me dit Élodie. Ou alors, il faudrait que je te fasse boucler en garde à vue, sous un motif quelconque. Tu as la tête plus dure que les galets des plages bretonnes. OK, je te laisse agir comme tu le sens. Mais on va prendre quelques précautions. Tu ne vas pas t’embarquer sans biscuits. Passons à mon bureau : je vais te confier du matériel.
— Une arme à feu ? Tu sais bien que j’ai horreur de ça.
— Non, pas une arme. De toute manière, tu ne saurais pas t’en servir, et je n’ai pas te temps de te former.

Nous y allons à trois. Arrivées sur place, dans une salle de préparation du matériel, elle me montre une ...