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Fantasme et fantôme
Datte: 13/05/2018, Catégories: fh, hplusag, fête, noculotte, Humour Auteur: Kaline.ka, Source: Revebebe
... commençait à me monter à la tête ; si les hommes ont une queue à la place du cerveau, les femmes auraient-elles un clitoris pour cervelle. Ce qui fit redoubler de violence les coups dans la porte en souvenir de son sous-entendu : j’étais montée pour me faire sauter ; mais la miction n’étant que le prétexte. Mes cinq mois d’abstinence en étaient-ils responsables ? Il ouvrit en caleçon et les bras ; non l’inverse qui m’aurait mise devant un dilemme. — Rends-moi mes clefs. Passe un pantalon. Je ne suis pas venue chercher mon slip, en le repoussant. Je me dirigeai vers le fauteuil si traître par sa profondeur. Je vérifiai mes arrières avant de me courber au pied du fauteuil où j’avais posé le sac auparavant. Je répétai l’opération dans divers endroits. Je le sentais présent derrière moi. Aussi, vérifiais-je à chaque fois l’état de son caleçon. — Je n’ai pas tes clefs, répéta-t-il en passant un pantalon. Avait-il deviné mon inquiétude ou cherchait-il à dissimuler un regain d’intérêt ? Après la salle de bain, je répandis mon sac sur la table du salon. Je découvris le trousseau dans une pochette intérieure où je le mettais jamais. Le trousseau de secours y était aussi. J’avais oublié. Je n’étais plus certaine de la justification suivante : — J’avais vraiment envie de pisser. — Je n’en doute plus : t’avais un paquet de condoms. Je crus discerner une pointe d’ironie. — Veux-tu que je te reconduise ? Veux-tu rester ? Il me proposa de m’installer dans le ...
... divan pour la nuit, après ma réponse négative pour me raccompagner. Je refusai à nouveau : je le soupçonnais de vouloir partager ses matins triomphants et me récompenser par un petit déjeuner au lit. Je complétai : — Puis-je partir rassurée ? Pourquoi ce test après la séparation d’avec ton épouse ? Il me demanda de m’asseoir afin d’expliquer pourquoi sa femme était enceinte d’un autre. Je lui répondis que je préférais rester verticale : j’étais indécente assise. Je ne voulais pas rejouer la scène de Sharon Stone qui m’avait valu ce réveil de libido. — Je fis la connaissance de l’amant ou du futur amant sur le parcours du jogging dominical. Il me découvrit qu’il était collègue de mon épouse lors des bavardages, en l’attente du bus de retour. En effet, à la troisième ou quatrième rencontre, je rebroussai chemin et l’accompagnai jusque l’arrêt d’autobus qu’il prenait en sens inverse pour rentrer chez lui. Ma femme m’expliqua les fréquentes mutations des célibataires hors rectorat, l’isolement de Jean-Marc dans notre trou perdu. Avec l’approbation de Jo, j’invitai son collègue à partager nos repas dominicaux, et parfois nos après-midi de TV et de jeux. Je comprends maintenant cette certaine complicité entre eux pour perdre. J’ai peut-être assisté à la conception. Ce matin-là, j’avais rebroussé chemin plus tôt que l’habitude, peu après que Jean-Marc se fut arrêté à la station de bus comme d’habitude : question d’entraînement et d’endurance ou autres motifs. Je me ...