Renaissances
Datte: 30/04/2021,
Catégories:
fh,
hplusag,
couple,
extracon,
complexe,
amour,
nonéro,
confession,
Auteur: Shiva__, Source: Revebebe
... l’autre » constitue un motif suffisant pour passer le reste de sa vie avec l’autre, quand les relations sont platoniques ?
— Une mauvaise passe ? Et puis vous avez un petit bout aussi, pensez-y.
— Qu’est-ce que tu y connais toi, Arthur, hein ? Toi le célibataire, qui ne sait pas ce que c’est que l’engagement ? Crois-tu que c’est lui rendre service à « notre petit bout », de s’obstiner et lui montrer que la vie à deux se résume au sacrifice plutôt qu’à vivre heureux et épanouis ? Je reconnais que jusqu’à Michel, je croyais que je n’étais pas faite pour le bonheur. J’y ai goûté. Je l’ai savouré, mais il m’en faut plus, Arthur. Je ne pense pas que vivre ma vie avec un goût d’amertume me suffise. S’obstiner n’apporterait rien de bon. Je n’ai pas envie d’être héroïque. C’est de la bêtise de vivre dans la contrariété quotidienne du sentiment constant de concessions, plutôt que de compromis.
L’interdit aidant, j’en suis arrivée à focaliser sur ce manque d’harmonie sexuelle et à me demander si je n’étais pas devenue une obsédée sexuelle. Je retrouve ma ligne, mon humour et ma répartie, pleine d’assurance, d’un naturel agréable, les sollicitations se multiplient. Je dois dégager ces phéromones qui signifient que je suis disposée à étudier toute proposition indécente.
Je résiste (presque) à tous types de tentations, jusqu’à ce que notre divorce soit prononcé.
En réalité, c’est ce « presque » qui fut fatal. J’étais prévenue, tant pis pour moi. J’aurais dû être plus discrète, ...
... mais ce n’était pas mon genre. Je pense même que j’ai tout fait, inconsciemment, pour que Michel découvre ma relation extraconjugale.
Cela faisait quelques temps que je sortais seule. Que restait-il entre Michel et moi, si ce n’était une relation plus proche des rapports fraternels et amicaux ? Nous en étions arrivés à ne plus rien partager d’autre que la routine. C’était pathétique.
Alors, un jour, après une consultation tardive chez mon gynécologue-obstétricien, celui-ci m’invita à boire un verre. Nous avions tissé des liens qui dépassaient la simple relation du médecin/patiente. Je me sentais bien avec lui, il était attirant. Ce fut tellement rapide, tellement simple, tellement charnel, quand du bar de l’hôtel, nous sommes passés dans cette chambre.
Nous avions toujours senti un magnétisme nous envahir, lors des consultations que nous refoulions. Nous n’avions jamais réalisé à quel point nous débordions de désir réciproque. À peine arrivés à la porte de chambre, nous étions déjà débraillés, conséquence de la fougue de nos baisers langoureux et signe manifeste d’impatience. C’était aussi fort qu’hormonal. Ce fut aussi intense que répété. Il y avait longtemps qu’il n’avait pas rencontré une femme ayant un tel appétit sexuel. J’ai pris mon pied plusieurs fois. Quitte à faire un écart, ça aurait été dommage de me priver et de rester sur ma faim. D’autant que j’avais fantasmé sur lui toutes ces années.
*****
Je n’ai jamais su comment aimer, c’est ainsi. L’amour ...