1. Renaissances


    Datte: 30/04/2021, Catégories: fh, hplusag, couple, extracon, complexe, amour, nonéro, confession, Auteur: Shiva__, Source: Revebebe

    ... Chaque mois pourtant, j’étais heureuse de retrouver mon obstétricien. Il tentait à chaque fois de me rassurer face à mes craintes. Ça faisait son effet le temps de l’entretien et je me sentais légère.
    
    Heureuse à l’idée de devenir maman, j’étais prête à chérir un petit être symbole de notre amour, à Michel et moi. Paradoxalement, je ne pouvais admettre que c’était moi qui lui donnerais la vie. Une thérapie fut nécessaire. Le constat du psychanalyste fut à peu près celui-ci : certes, mon corps avait subi un traumatisme pendant l’enfance, mais il fallait que je tourne la page de ce passé difficile, pour aller de l’avant.
    
    Je ne crois pas avoir réussi à avancer de ce point de vue là, après deux séances par mois durant sept mois. Mais quand je me suis trouvée là, à réagir aux consignes des sages-femmes et du médecin, poussant maladroitement, ce fut la révélation. Dix minutes, peut-être quinze, pour expulser notre petite fille, que je tiens blottie dans mes bras. Juliette, si fragile, si belle, si parfaite. Toutes mes émotions y sont passées, ont aurait pu m’enfermer, tellement j’étais hystérique. Indescriptible. Je tremblais, j’ai pleuré, j’ai ri, j’ai crié, de bonheur et de fierté. À travers sa venue au monde, je me sentais renaître. Bouleversant. Seulement quelques minutes suffirent pour en être convaincue. Oui, elle devenait la chose la plus importante de ma vie de femme et elle allait m’apprendre à devenir maman.
    
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    Les mois passent, Juliette grandit : ...
    ... merveilleuse. On me qualifie de maman parfaite, à l’air épanoui, mais il me manque une chose. Je n’arrive pas à le comprendre vraiment, mais plus les jours s’écoulent et plus je cerne l’origine du problème. Dans un premier temps, je l’ignore, persuadée que c’est une erreur. Mais non, il est clair que mes sentiments pour Michel se sont altérés. Déconcertant.
    
    Contrairement à ce que nous espérions, Michel ne réussissait pas à améliorer ses performances sexuelles. Il bandait mou, il suffisait de quelques secondes de pénétration pour qu’il éjacule. Exit la position du missionnaire, il perdait tous ses moyens.
    
    Masturbation, fellation, Andromaque ou chevauchée fantastique, je prenais toujours les initiatives, j’étais la cavalière, il était un piètre étalon. Même en ayant recourt aux petites pilules bleues, il n’était pas convaincant. Si elles avaient l’avantage de maintenir une belle érection (il était bien membré : quel gâchis !), quel intérêt quand on ne sait pas comment s’en servir ? J’avais beau tenter de le convaincre qu’il pouvait se servir de sa langue ou de ses doigts, rien à faire. Incapable de « rebondir », il me communiquait son appréhension et l’acte sexuel devenait une corvée. J’avais l’impression d’être une simple éprouvette. Le sexe n’avait rien d’essentiel pour lui. Il estime que m’aimer suffit. Ceci dit, inutile de nier l’évidence : faire l’amour avec Michel était ennuyeux pour moi.
    
    Je me sens incapable de l’aider. Ça me met mal à l’aise de l’éduquer dans ce domaine, ...
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