Renaissances
Datte: 30/04/2021,
Catégories:
fh,
hplusag,
couple,
extracon,
complexe,
amour,
nonéro,
confession,
Auteur: Shiva__, Source: Revebebe
... n’étant moi-même pas très expérimentée sur la question. Pour moi, le sexe c’est instinctif, animal, soit on est adepte, soit on ne l’est pas. Puisque sexoanalystes, psychologues… ne peuvent rien pour nous, j’en arrive en désespoir de cause, à faire les propositions les plus insensées :
— Essaye avec une autre femme, quitte à aller voir une pute !
Avant Juliette, c’était secondaire. J’avais confiance en nos sentiments si forts et réciproques. Et puis, ça ne me gênait pas, ce n’était pas une priorité pour moi non plus. Juliette a révélé, malgré elle, toute cette partie de moi que je n’assumais pas avant. Je me sens enfin femme et j’ai des envies de femme. Être désirée, séduire, était devenu essentiel et vital. Nécessaire à mon équilibre.
Ma tendance frénétique impressionne Michel et le castre semble-t-il. Il s’efface au quotidien, il m’avait toujours laissé la responsabilité des décisions familiales et de la maison, en plus de mon travail. En plus d’être épouse et maman, je porte aussi le pantalon.
Je suis inquiète et préoccupée par mes doutes pour cette situation. J’en parle à mon obstétricien, craignant d’être complètement responsable de la situation. Il me rassure encore une fois :
— Vous êtes une belle femme, n’ayez aucune crainte à vous libérer sexuellement. Le lit est une des fondations de la maison ; si le lit est bancal, la maison s’effondre.
Je suis fatiguée moralement et physiquement. Juliette est certes merveilleuse, mais elle pleure beaucoup et ...
... nous dormons peu. Mes contrariétés, je les étouffe avec la nourriture, à longueur de journée, avec tout et n’importe quoi. C’est ainsi que très vite, je prends des kilos, en plus de ceux de la grossesse qui persistent : vingt au total !
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Un an déjà, je n’en peux plus, je suffoque. J’espère pimenter notre vie en achetant quelques sextoys. Cela met Michel mal à l’aise et nous ne partageons jamais des moments coquins et de complicité à leur usage. Je trouve cette alternative lamentable : me masturber seule, parfois plusieurs fois par jour, tous les jours. Outre le fait que je ne ressemble plus à rien dans le miroir, je dois me contenter d’un plaisir artificiel et glauque. L’étreinte de l’acte sexuel me manque cruellement. Je suis à cran.
Michel n’était pas tenté par le « partage », donc, les expériences du type échangisme et libertinage : hors de question. Il n’avait aucune intention de se « soigner » en allant voir ailleurs, parce qu’il m’aimait trop ; et inversement, il m’avait prévenue :
— Trompe-moi, je te quitterai.
Moi qui étais pleine d’incertitudes, me voilà au chevet d’un homme plongé dans une sorte de coma sexuel.
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Pourtant Michel et moi, ça paraissait une telle évidence :
— Faits l’un pour l’autre. Si Arthur me conseillait à présent « Eternal Sunshine of the Spotless Mind, dommage que « Les Noces Rebelles » ne soit pas à l’affiche à cette époque, histoire plus proche de ce que je vivais alors.
— Arthur, est-ce que « Être faits l’un pour ...