Un cavalier sur le toit
Datte: 29/04/2021,
Catégories:
fh,
historique,
Auteur: André 59, Source: Revebebe
... l’exemple. La barbe ! »
L’affaire est d’autant plus délicate qu’il connaît parfaitement la capacité de séduction des blondes Teutonnes ; il en a gardé un souvenir ému datant de ses années d’étudiant. Dix ans plus tôt, il était déjà là, en Allemagne, dans des circonstances nettement moins tragiques. Il était venu, après son bac, passer les vacances d’été dans ce pays pour y perfectionner sa maîtrise de la langue. Une famille l’avait très cordialement accueilli. Pas de filles dans la maison, juste des garçons. L’aîné, Hans, s’était vite lié d’amitié avec lui. Et il lui avait fait découvrir des choses intéressantes.
À cette époque, on pouvait encore respirer quelques relents de l’atmosphère de joyeuse permissivité sexuelle de la défunte république de Weimar, même s’il y avait un air déjà plombé par la dictature. Les cabarets fermaient tandis que la censure poursuivait artistes, écrivains et cinéastes qui fuyaient le pays, mais un esprit d’élégante décadence survivait quand même dans certaines demeures aristocratiques. Le père de Hans disposait ainsi dans un coin de sa bibliothèque d’une superbe collection d’albums pornographiques, très en vogue dans l’Allemagne des années 30. Plusieurs d’entre eux étaient décorées de fines aquarelles, fruits de commandes particulières faites auprès de dessinateurs de renom. Son aîné en avait subtilisé discrètement quelques-uns et ne manquait pas d’en faire admirer les illustrations au jeune Français.
Henri avait été ainsi fasciné ...
... par les aventures d’une belle dame de la grande bourgeoisie berlinoise. Les aventures de Frau Witte étaient racontées sous toutes les coutures possibles. Grande et belle dame, elle ne faisait aucun mystère de son corps, dévoilant chute de reins et longues jambes bien galbées à la faveur de ses robes fendues, seins en obus de vedette américaine et cascade de cheveux blonds à la Greta Garbo. Ses goûts la portaient aussi bien vers les hommes que vers les femmes à qui elle prodiguait généreusement la douceur de sa bouche ou la chaleur de ses cuisses. Heureux les jeunes gens qu’elle logeait chez elle et à qui elle faisait découvrir les joies du sexe en couple ou en trio, la soubrette de la maison ou la voisine étant souvent invitées à se joindre aux ébats qu’elle avait avec ses éphèbes. Ceux-ci, sous la férule de la maîtresse de maison, ne manquaient pas de perfectionner leur technique, Frau Witte n’hésitant pas à payer généreusement de sa personne pour les faire progresser.
Pour Henri, cela avait été l’occasion de fantasmer sur l’art délicat du cunnilingus et de la fellation. Oui, il faut bien le reconnaître, les ’’pépées’’, dans ce pays, semblaient très en avance sur leurs consœurs latines dans le domaine de la liberté sexuelle. Un autre jeune Français lui avait parlé de films incroyables, carrément pornographiques, qui étaient projetés sous couvert d’éducation sexuelle et de prévention des maladies vénériennes. Un autre encore avait été amené à faire du naturisme avec des ...