1. Montmartre


    Datte: 28/04/2021, Catégories: fh, hplusag, historiqu, Auteur: Jane Does, Source: Revebebe

    Résumé épisode I : «L’apprentissage »
    
    Un temps lointain où les filles n’avaient pas la même valeur que les garçons !
    
    Résumé épisode II : «Tante Gertrude »
    
    Visite parisienne chez une vieille tante et bruit de bottes, à l’aube d’une jeune vie.
    
    Résumé épisode III : «Un salon particulier »
    
    Se faire belle reste tout un art et Madame se montre pleine de surprises.
    
    Résumé épisode IV : «Le cadeau de Georges »
    
    La vie se complique. Paris offre pourtant toujours de belles visites à faire et puis… les uns et les autres vont et viennent.
    
    En fin d’après-midi, désireuse de m’enquérir de la santé de maman, je décidai de rentrer chez moi plus tôt que prévu. Pas vraiment inquiète, dès que j’eus poussé la porte, d’étranges bruits me parvinrent de l’intérieur et plus précisément du salon. Clothilde gémissait et d’un coup, l’impression que je n’avais pas vraiment crue en elle me tourmenta. Alors, très décidée, j’entrai dans la pièce. Et là… ni elle ni lui, trop occupés à partager, ne m’avaient entendu arriver. Le spectacle était affolant. Ma mère était nue, et son gigolo également. D’abord, je ne vis que son dos de femme. Puis mon regard se porta sur deux quilles poilues d’une blancheur impressionnante.
    
    Emportée par son élan, elle continuait à se laisser monter et descendre sur ce qui me rappela un autre soir, bien lointain celui-là. Un de ceux où une paire de testicules dansaient entre d’autres jambes. Là, chez moi, dans mon salon, sur ce canapé de velours rouge, ...
    ... c’était le derrière de ma mère qui recevait la tige, par contre ce n’était plus Armand qui… menait la baguette. Le type couché, la bouche collée à un sein de cette femme qui m’avait mise au monde, tétait si ardemment qu’aucun des deux ne m’avait seulement aperçue. Je me repliai alors sans dévoiler ma présence.
    
    En tirant la porte sur ma sortie, je ne savais pas si je devais en rire ou en pleurer. Ma mère s’envoyait en l’air avec le guignol vêtu comme une gravure de mode de magazine, celui rencontré au « Café de Flore ». J’étais alors revenue chez ma tante avec mille pensées au fond du crâne. C’est en traversant le square de la place Constantin-Pecqueur que, le front bas et perdue dans mes pensées, j’accrochai au passage le bras d’un monsieur qui s’y promenait.
    
    — Eh bien, jeune fille ! Vous me semblez bien distraite. Pour un peu vous me flanquiez par terre. Faites donc un peu attention, que diable !
    — Oh ! Toutes mes excuses, Monsieur, je vous prie de les accepter.
    — Demandé de la sorte, je veux bien pardonner. Vous êtes perdue ? Pourquoi courir la tête baissée comme cela ?
    — Je… je ne sais que faire pour que vous me pardonniez…
    — Moi, ma jolie demoiselle, je le sais… prendre un verre avec moi !
    — … !
    
    Mes yeux se portèrent sur l’individu que je venais de heurter. Il était massif, sans doute en milieu de cinquantaine et arborait un sourire franc. Ses cheveux relativement courts et ses yeux d’un bleu plutôt foncé, il me souriait, attendant poliment une réponse à sa ...
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