Les souliers rouges
Datte: 27/03/2021,
Catégories:
fhh,
extracon,
hotel,
Auteur: Céline_lafont, Source: Revebebe
Adolescente, je repoussais régulièrement les avances des garçons parce que je voulais trouver l’Amour avec un grand A. J’étais extrêmement timide et attendais le prince charmant avec son armure et sa grosse lance, mais mon horizon sentimental n’était peuplé que de manants sans intérêt.
Cupidon me refusant sa flèche, à l’aube de mes 22 ans j’offris ma virginité à un jeune homme plus mignon que les autres. Je me doutais que cette relation ne correspondrait pas à la première lettre de l’alphabet tant attendue, mais le jeune homme aimait bien mes yeux verts ; alors j’ai craqué un moment sous les compliments et son assiduité à me draguer longuement. Malheureusement, j’avais raison : ce n’était pas du tout un chevalier servant ; il était loin du A. C’était plutôt un grand C, comme grand con. Il aimait trop l’alcool et se prenait pour le centre de la Terre. Notre relation fut éphémère.
Mais rassurez-vous, cette expérience malheureuse ne m’a pas traumatisée. J’ai juste raté la première marche de ma vie amoureuse.
Quelques mois plus tard, ma deuxième relation fut à la hauteur de la première. Ce nouveau mâle me plaisait bien et me complimentait sans cesse sur mon 95C, mais je n’avais pas compris qu’il ne voyait que ça. Alors, au début c’était drôle, mais cela devint de plus en plus lourd. Lui, c’était un gros bœuf avec un énorme B. S’il avait acheté une poupée gonflable avec de gros nénés, au moins il n’aurait fait chier personne ; mais non, il a fallu que je tombe ...
... dessus.
« Branlette espagnole ? » « Espagnole ? » « C’est quoi ? » « Ah ouais… » « Bon, juste un peu, si tu veux. »
Bon, OK, j’ai raté la deuxième marche également. Deux relations, deux lamentables soirées ; beaux débuts !
Au lendemain de cette deuxième tentative, faute de mieux, j’optai pour une petite prière et implorai le ciel. Après tout, s’il y a un dieu, il doit bien y avoir un service des réclamations :
Croyez-moi si vous le voulez, mais mon vœu fut exaucé et la troisième fois fut la bonne. Comme quoi, de temps en temps, il est bon de remettre les choses en place.
Lorsque je rencontrai Cyril, de dix ans mon aîné, lors d’une soirée chez des amis, j’eus l’impression de devenir l’héroïne d’un cartoon, ces vieux dessins animés dans lesquels les yeux des amoureux échangent de larges cœurs. Il était à l’autre bout de la pièce mais nos regards aimantés restèrent collés l’un à l’autre. J’ai tout de suite su que celui-ci serait à la hauteur de mes espérances. J’étais traversée par un long frisson inhabituel et j’avais une boule dans le ventre. Telle une lionne recherchant le mâle, je me suis rapprochée à pas feutrés jusqu’à l’objet de mes désirs. Il sortait d’une longue histoire d’amour et ne voulait pas replonger si tôt ; mais ce soir-là, rien ne m’aurait éloigné de mon objectif. Au diable ma timidité ! Il n’était pas question que je le laisse passer. Je me suis faite si câline et si persuasive que le soir même j’emménageai dans son appartement pour ne plus en ...